Alors que les négociations autour de l'accord entre l'UE et les pays du Mercosur semblent s'accélerer, les autorités brésiliennes ont stoppé les exportations vers l’UE de viande bovine de femelles potentiellement traitées à l’œstradiol 17β, une hormone dont l’utilisation est interdite par les normes européennes.
À la suite d’un audit de la Commission européenne sur les résidus d’hormones dans les produits animaux, le Brésil a décidé d’interrompre ses exportations de viande de bovins femelles vers l’Union européenne et le Royaume-Uni, indique le site d’information Euractiv.
Car l’audit, paru mi-octobre, révèle que le premier exportateur mondial de viande bovine ne peut garantir que ces viandes ne sont pas traitées à l’œstradiol 17β, une hormone largement utilisée dans le pays pour gérer les cycles de reproduction et présentant un risque cancérigène.
Son utilisation est strictement interdite dans l'UE depuis 1981, aussi bien pour les animaux élevés sur le sol communautaire que pour la viande importée.
Les exports ne reprendront que lorsque le pays pourra garantir que la viande bovine envoyée en UE est exempte d’hormones, a indiqué le ministère brésilien de l’agriculture. Le gouvernement s’est par ailleurs engagé à mettre en œuvre un plan de conformité aux normes de l’UE, avec des contrôles plus stricts.
Euractiv souligne que selon l’audit de la Commission, le Brésil autorise actuellement 23 médicaments vétérinaires contenant de l’œstradiol 17β, et qu’aucun ne porte d’étiquette déconseillant leur utilisation pour le bétail destiné à l’UE.
De plus, « les exploitations brésiliennes ne sont pas tenues de tenir des registres de traitement et l’utilisation des médicaments vétérinaires n’est pas contrôlée ».
Les importations de viande bovine sud-américaine sont au cœur des critiques contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), que des rumeurs annoncent ratifié avant la fin de l’année, malgré l’opposition de la France.
99 000 téc de viande bovine seraient alors autorisées à entrer dans l’UE chaque année avec des droits d’importation réduits, soit 1,2 % de la consommation européenne annuelle.
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