Dans certains cas, le resemis est inévitable, mais encore faut-il faire les bons choix. Pour ce faire, il est essentiel d’identifier les raisons de la dégradation de la parcelle pour implanter une flore adaptée.
Avec plus de 30 % de sol à nu, et moins de 30 % de bonnes espèces parmi la flore prairiale, la rénovation s’impose.
Quand ressemer sa prairie ?
- En fin d’été (de début août à mi-septembre) : « Cette période est à privilégier », estime Pauline Hernandez, de la Chambre d’agriculture de l’Indre. Le semis de fin d’été permet d’avoir une couverture hivernale, et de l’herbe dès le printemps suivant. La pratique est adaptée pour les terres difficiles à exploiter en sortie d’hiver, mais les conditions sèches peuvent rendre le travail du sol comme l’implantation difficiles.
- À l’automne (sous couvert du 20 septembre au 20 octobre) : la technique permet une double production, via la récolte du méteil, et le microclimat créé par le méteil favorise la levée du couvert. Parmi les limites figure le gel précoce, le développement plus lent des légumineuses, et la nécessité de récolter le méteil tôt afin de ne pas pénaliser la prairie.
- Au printemps (de mars à avril) : l’implantation permet un développement rapide de la prairie, favorable aux légumineuses. La prairie reste toutefois sensible aux sécheresses précoces, et la production est limitée la première année. « On est grosso modo sur un rendement divisé par deux ».
Quelle espèce implanter ?
On a aujourd’hui des gammes d’espèces et de variétés diversifiées. Lors du resemis, on peut aller vers des espèces plus difficiles à implanter que lors du resemis, comme le dactyle ou la fétuque, car le couvert n’est pas là pour concurrencer les jeunes plantules.
« On a des espèces plus classiques, comme le triticale, le blé ou l’orge, couramment utilisées en semis d’octobre, mais aussi des espèces, comme l’avoine rude vers la Toussaint, qui peuvent être intéressantes, ou les seigles pour les semis plus précoces », propose Cédric Garnier, responsable semences chez Cerience. Mais attention, ces espèces n’ont pas toutes le même cycle de production et on ne les récolte pas toutes en même temps.
Du côté des légumineuses, « on part soit sur des protéagineux (féverole ou pois), ou d’autres plantes comme des vesces ou des trèfles avec des poids de mille grains différents ».
Quel itinéraire technique ?
Les techniques les plus courantes passent par le labour ou l’utilisation de glyphosate. « Des alternatives existent, avec un travail superficiel et un semis sous couvert », ajoute Claire Douine, ingénieure d’étude au Ciirpo, mais ces techniques ont tendance à augmenter le nombre de passage d’outils, avec un coût plus élevé du fait des passages successifs.
Le semis sous couvert présente toutefois l’avantage de cumuler le rendement du méteil et de la prairie. Sur la ferme expérimentale des Bordes, « un sursemis sous couvert permet de bénéficier de la production de 3 t de MS/ha la première année via le méteil ». D’autant qu’en termes de composition floristique, les espèces du méteil dominent la prairie la première année. Les légumineuses sont également plus présentes en deuxième année, puis laissent place aux graminées.
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