Alors que le seuil des 200°C jours, utilisé pour fertiliser en azote les prairies, vient d’être atteint dans certaines régions, les conditions de ressuyage actuelles engendrent le report des passages dans les parcelles. Voici quelques recommandations pour ajuster la bonne conduite des apports.
Contrairement aux céréales à paille, il n’existe pas de stade physiologique « repère » permettant de positionner les apports d’azote sur prairies. Le démarrage de la croissance de l’herbe, correspondant à la date optimale d'apport de l'azote, ce qui équivaut à 200°C jours cumulés en base 0, depuis le 1er janvier. Ce critère présente l’avantage de prendre en compte le contexte climatique de l’année et la localisation de la prairie. À titre d'exemple, ce seuil des 200°C jours cumulés a été atteint entre le 9 et le 11 février 2024 en Lorraine, soit dans la moyenne des dix dernières années mais avec une dizaine de jours d’avance si l’on regarde les vingt dernières années.
Favoriser le ressuyage
Parallèlement aux températures, depuis le 1er janvier, la Lorraine cumule 147 mm de pluie, contre 87 mm en 2023. Même si c’est à cette somme de températures qu’il est conseillé d’apporter la première fertilisation azotée sur les prairies, la portance des sols ne le permet pas encore. En effet, avant tout apport, et notamment de produits organiques résiduaires à l’aide d’équipements lourds, il convient d’observer une période de ressuyage suffisante. En conditions ennoyées, l’azote n’étant pas le facteur limitant de la croissance des plantes, la priorité sera donnée au ressuyage.
Viser le compromis
Pour gérer au mieux la fertilisation, il faut prendre en considération qu’en fonction du type de fourrage récolté, un apport tardif peut pénaliser le rendement, mais améliorer la qualité sur la MAT (matière azotée totale) et la DMO (digestibilité de la matière organique), surtout pour la digestibilité des foins. Cependant, elle ne doit pas non plus être trop précoce au risque d'engendrer des pertes par volatilisation ou dénitrification et doit respecter les dates réglementaires d’épandage.
Avec le changement climatique et les étés de plus en plus secs, il est recommandé de fertiliser, au possible, autour des 200°C jours pour pouvoir faucher précocement et ainsi sécuriser les repousses estivales. La fertilisation azotée est un levier permettant de jouer sur la vitesse de croissance de l’herbe et permet d’échelonner la production selon les besoins du troupeau ou le mode de conservation des fourrages. L’enjeu de ce début d’année est de trouver le meilleur compromis entre une fertilisation azotée au plus près des 200°C, des conditions de portance suffisantes et pour maximiser l’efficacité, épandre avant une période pluvieuse.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026