« L'accord tel qu'il a été conclu (...) par la Commission européenne en décembre dernier n'est pas acceptable en l'état. Il n'est toujours pas acceptable », a déclaré Mme Bregeon, précisant que Paris prendrait sa position « définitive » à « l'aune » des « garanties » obtenues.
La Commission européenne s'est donné jusqu'au 20 décembre pour obtenir le feu vert des États européens sur l'accord.
Les ambassadeurs des Vingt-Sept ont approuvé mercredi matin une demande de la France concernant des clauses de sauvegarde renforcées pour les produits agricoles les plus sensibles avec possibilité d'une intervention en cas de déstabilisation du marché.
« C'est une avancée, mais la France souhaite s'assurer que ce mécanisme soit facilement activable et donc il y a encore du travail », a déclaré Mme Bregeon. Paris voudrait également des « mesures miroirs » pour que tous les pesticides interdits dans l'Union européenne le soient aussi dans les productions issues des pays du Mercosur.
Les autorités françaises réclament enfin des contrôles plus efficaces, au départ des pays exportateurs et à l'arrivée dans les ports de l'UE, pour garantir que ces produits respectent les normes européennes.
« C'est à l'aune des résultats obtenus sur ces trois préoccupations que la France arrêtera sa position définitive », a affirmé Mme Bregeon.
Mais à Bruxelles, la valse-hésitation des Français commence à irriter. « Plutôt positif » lors d'un déplacement au Brésil, Emmanuel Macron avait semblé faire un pas en avant en faveur de l'accord, avant de rétropédaler après le tollé provoqué par ses propos parmi les agriculteurs français comme dans la classe politique. Depuis, Paris assure que ce traité n'est toujours pas acceptable en l'état et fixe ses conditions.
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