L'élevage d'une génisse laitière coûte entre 1 200 et 1 500 €. Pour rentabiliser cet investissement, il faut maximiser la vie productive des animaux. Viser un vêlage précoce peut permettre d'atteindre cet objectif.
Le coût du renouvellement mesure la différence existant entre le produit issu de la vente des vaches de réforme et le prix de revient des génisses prêtes à vêler qui les remplacent. Il représente environ 17 €/1 000 l, soit 5 % du coût de production (Cogédis-Fidéor, 3e trimestre 2014). L'analyse de ce poste montre des écarts importants. Le coût de renouvellement est étroitement lié au taux de réforme dans l'élevage et de mortalité des vaches mais aussi au coût d'élevage des génisses. Ainsi, la variabilité existant sur le coût de renouvellement traduit des coûts d'élevage de génisses très hétérogènes. En moyenne, ceux qui ont un coût de renouvellement élevé (38 €/1 000 l, quart dépensier) ont un coût d'élevage de la génisse de 1 560 € et un âge au vêlage de 31,4 mois. En comparaison, les élevages ayant un coût de renouvellement faible (9 €/1 000 l, quart économe) ont des frais de 1 190 € et un âge au vêlage de 28,3 mois (Réussir l'élevage des génisses laitières, de la naissance au vêlage, 2013). Des marges de progrès existent pour réduire l'âge au vêlage des génisses, et donc diminuer le coût de renouvellement.
RÉSULTATS ATTENDUS
Objectif 30/60/90 : cette règle simple doit être appliquée pour viser un vêlage précoce, à savoir : 30 % du poids vif adulte à 6 mois (≈ 200 kg), 60 % à l'insémination (≈ 400 kg), et 90 % au premier vêlage (≈ 600 kg).
Pour respecter ces étapes, les six premiers mois de vie du veau sont décisifs et les associés du Gaec Dulait devront revoir leurs pratiques autour de la phase lactée (utilisation de niches à veaux, isolement des malades, plan lacté rigoureux...). L'atteinte des 200 kg à six mois nécessite un gain moyen quotidien de 900 g/jour. Pour y parvenir, les fondamentaux restent les mêmes : 2 x 2 l de colostrum sur les six premières heures, température de buvée adaptée (39 °C) et maîtrise des volumes distribués (utilisation d'un pichet gradué). Les veaux doivent être sevrés à 8-10 semaines. Ils pèsent alors entre 90 et 100 kg et consomment 2 kg de concentré par jour. Après sevrage et jusqu'à six mois, le recours à une ration sèche permet d'assurer des croissances soutenues. Après six mois, il faut viser des croissances plus modérées (700-800 g/jour) pour éviter les dépôts graisseux. Pour cela, les éleveurs devront veiller à bien maîtriser la quantité de maïs apportée (0,8 kg de MS/100 kg de poids vif = 1 heure de consommation). À l'issue de cette phase de croissance, l'animal doit peser 400 kg à 15-17 mois, l'insémination peut alors être envisagée.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique