Entre la nécessaire sécurité fourragère, la maîtrise du coût alimentaire, et la tentation d'augmenter les surfaces en céréales quand les prix sont élevés, les arbitrages d'assolement ne sont pas simples.
La zone géographique, plus ou moins sensible aux variations de rendements, a une influence très forte sur les stocks de sécurité qui sont nécessaires. Mais aujourd'hui, ce n'est plus le seul critère à prendre en compte. Dans un marché où des volumes supplémentaires à produire pourraient être disponibles, il est nécessaire, pour garder cette flexibilité, d'avoir stocké suffisamment de fourrages pour alimenter quelques vaches supplémentaires et éviter de rechercher systématiquement à produire du lait supplémentaire par du concentré.Le stock de sécurité se mesure à la récolte du maïs. Au moment du bilan fourrager, les stocks accumulés doivent permettre de couvrir à la fois les besoins des animaux pendant un an et le stock de sécurité. Pour un troupeau de 100 UGB en zone séchante avec 4,5 t de MS de stock dans le calendrier alimentaire, le bilan fourrager doit être excédentaire de 55 t (0, 55 t de MS x 100 UGB) pour sécuriser l'alimentation du troupeau pendant douze mois. Pour reconstituer un stock de sécurité, il est nécessaire d'augmenter la surface en culture fourragère au détriment des cultures de vente, ou de prévoir des achats pour créer le stock.
PAR PAUL-GILLES POSSEME CONSEILLER COGEDIS
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