Selon l'Insee, le prix moyen de l'aliment acheté a progressé de 30 % entre janvier et septembre 2012. Cet indice a fait une pause depuis, mais les prévisions sont à la hausse pour le printemps.
Depuis 2008, toutes les filières sont confrontées à la volatilité des prix et des coûts avec une ampleur jamais connue auparavant. Si les filières hors sol étaient habituées à gérer des variations conjoncturelles importantes, pour la production laitière, cela fait cinq ans maintenant que les turbulences sont fortes. Les amplitudes les plus marquées se situent sur le prix du lait et le poids des charges alimentaires. Ces dernières font varier considérablement le coût de production.
Pour preuve, depuis 2007, l'indice « Ipampa lait de vache des aliments achetés » a progressé de près de 70 %, par vagues successives. Le ratio entre le prix du lait et celui de l'aliment reflète bien les tensions du marché. Pour analyser ce critère, il faut regarder l'évolution de la courbe plutôt que le chiffre en lui-même. Plus cet indicateur est bas, plus le marché est tendu. Aujourd'hui, compte tenu de la conjoncture défavorable, les prévisions de ratio « prix du lait en fonction de la charge alimentaire » n'ont jamais été aussi bas, même au plus fort de la crise de 2009. Pour atténuer l'effet des charges alimentaires, certains éleveurs préfèrent limiter leurs apports, quitte à ne pas faire leur quota, et cela compte tenu de la rémunération proposée pour le lait. D'autres diminuent la quantité de concentré distribuée par vache, mais souhaitent produire le volume de lait autorisé en gardant quelques animaux supplémentaires.
Pour illustrer nos propos, analysons le cas de M. Lelait qui souhaite évaluer l'intérêt de réduire l'utilisation de concentrés sur son troupeau, tout en gardant quelques vaches de plus pour assurer la réalisation de son droit à produire.
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