« MAÏS SOUS PLASTIQUE OU TRADITIONNEL : ÉTUDIER LES COÛTS »

PAR VIRGINIE LE BRIS CONSEILLER COGEDIS
PAR VIRGINIE LE BRIS CONSEILLER COGEDIS (©)

Malgré des atouts techniques, les aspects économiques de la culture du maïs sous bâche, avec notamment la méthode Samco System, venue d'Irlande, ont tendance à freiner son développement.

La culture du maïs sous bâche plastique n'est pas nouvelle. Toutefois, une technique irlandaise, Samco System, se développe depuis quelques années en France et on assiste à une augmentation des surfaces semées sous plastique. D'après les premières estimations, environ 6 500 ha ont été semés en 2015 contre 4 000 ha en 2012, principalement dans le quart nord-ouest de la France. Il existe deux techniques :

- en plusieurs passages : herbicide, pose du plastique, perforation du plastique puis semis. Les plants vont donc pousser par ces trous, à l'air libre ;

- en un seul passage, de type Samco System : semis, herbicide, à effet résiduel, et pose du plastique, un film oxodégradable microperforé que la plante va percer au stade 4 feuilles après avoir profité de l'effet de serre. Une cinquantaine de semoirs Samco existe en France, principalement dans des ETA. Le semis sous plastique permet au maïs de démarrer plus rapidement grâce à un sol réchauffé (+ 2,9°C sous plastique par rapport à un sol nu, selon un essai de la chambre d'agriculture de Bretagne), protégé du gel et de la battance, et qui garde l'humidité en limitant l'évapotranspiration. Cela permet de semer un mois plus tôt selon les conditions climatiques car il est important d'attendre que le sol soit bien ressuyé. Il est donc possible de choisir des variétés tardives à indice plus élevé de 50 points, ce qui offre un potentiel de rendement supérieur (3 à 6 t de MS supplémentaires). Ainsi, la récolte sera avancée d'au moins quinze jours. Cette technique permet de fournir plus d'azote par le sol (+ 40 à 50 uN/ha) car la plante va chercher en profondeur en développant densément son système racinaire. Il n'est donc pas nécessaire de fertiliser davantage qu'en sol nu et l'engrais starter est inutile.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

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