Depuis la sortie d'avril qui a vu la précision des index s'améliorer, on touche concrètement du doigt le fait que la génomique est bien un accélérateur du progrès génétique.
LE CHANGEMENT INTERVENU EN AVRIL DANS LA MÉTHODE D'INDEXATION avec, à la clé, un gain de précision important de dix points de CD pour les index génomiques montbéliards (voir L'Éleveur laitier n° 235 de mai 2015), n'est pas sans conséquences positives pour les jeunes taureaux. Et pas seulement en matière de fiabilité de prédiction de leurs qualités fonctionnelles. Ce gain se traduit par une augmentation de l'amplitude d'expression des index avec, pour les meilleurs, des niveaux boostés. Résultat : des jeunes taureaux sans filles « aujourd'hui à leur juste place dans le top racial par rapport aux taureaux confirmés sur descendance », estime Guillaume Fayolle, responsable du schéma Umotest. Prochaine étape : voir ces mêmes jeunes taureaux confirmer leur niveau génétique avec leurs filles.
Le fait est qu'avec la sortie d'index en avril, on a touché vraiment du doigt, pour la première fois, ce que les entreprises de sélection martelaient. À savoir que la génomique serait un accélérateur du progrès génétique. En juin 2014, on trouvait dans le top 15 racial cinq géniteurs avec des filles, à la tête desquels se trouvait Crasat (suivi d'Urbaniste, Dombinator, Cargo et Crumble JB). Il ne reste plus que lui à 164 points d'Isu, devancé par cinq jeunes à la tête desquels Harpon JB (171 d'Isu), Hummer et Gargano (170 d'Isu). Il faut aller chercher à la 10e place le deuxième taureau avec des filles, Diplo à 158 d'Isu, et à la 17e place Funky JB crédité par ses 73 premières filles d'un 155 d'Isu.Cette réalité du progrès génétique des nouvelles générations se traduit aussi dans la gamme des taureaux « profil » d'Umotest par un niveau d'exigence accru. L'an dernier, il n'y avait dans les profils lait que des taureaux à plus de 700 kg. Cette année, la barre minimale a été portée à 800 kg de lait. Idem pour le profil TP avec un seuil passé de 0,5 à 0,7 g/l, et le profil mamelle sans taureau à moins de 115 (112 en 2014).
NE PAS OUBLIER LES FONDAMENTAUX DE L'EMPLOI DES JEUNES
Ce gain de précision ne doit pas pour autant faire oublier les fondamentaux de l'utilisation des jeunes taureaux génomiques, car on reste avec des CD faibles (68 pour la production et la morphologie, 60 pour la reproduction). Traduisez : il faut continuer d'en utiliser le maximum et abandonner à tout jamais la culture du star system. D'ailleurs, rien ne change dans la stratégie d'Umotest de diffuser la majorité de sa jeune génétique via sa gamme de taureaux « profil » sans leurs index. Au-delà de la diversité génétique, c'est aussi une question vitale pour la montbéliarde, qui ne peut compter que sur des effectifs nationaux limités (contrairement à la holstein), d'injecter chaque année le maximum de taureaux, et ainsi de grossir sa population de référence pour fiabiliser ses index.
Entre les taureaux d'Umotest dévoilés début juillet et ceux de Jura-Bétail connus depuis la mi-août, ce sont au total 51 nouveaux jeunes taureaux (dont 25 en semences sexées) avec index qui sont proposés dans les deux catalogues (voir p. 86). Il y en a pour tous les goûts. Nous vous présentons dans les pages qui suivent les incontournables de cette offre pléthorique parmi les taureaux à production, à morphologie ou à index fonctionnels.
TREIZE NOUVEAUX PROMUS DANS LES CONFIRMÉS
S'ajoute à cette jeune génétique une offre de 13 génomiques indexés pour la première fois avec leurs filles et candidats à une seconde vie.
À 154 d'Isu, Elastar (Robin) qui confirme son potentiel lait (828 kg et 0,7 en TP), doté de bons aplombs (122) et de bonnes mamelles (115), devrait séduire les adeptes de la production. Idem pour Fanfani (Triomphe) qui combine lait (834 kg) et TP (0,6). Mais ils seront difficiles à placer avec leur taux de parenté élevé, respectivement de 6,4 et 6,8 %. Ce n'est pas le cas d'Esprit JB, un Tilleul JB/Natif JB plus aisé à placer avec son 5 % de parenté. Mais s'il excelle en potentiel (901 kg), gare au TP (- 0,6 %). À 152 Isu, Flash JB devrait aussi susciter des frustrations avec son 6,7 de parenté. C'est en effet l'un des rares Urbaniste avec du lait (680 kg), du TP (1,2) comme son père, et une morphologie remarquable (125). Il passe aussi sur génisses.
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