Pour faire face au déficit d'herbe, avez-vous pensé aux betteraves fourragères ? Même en conditions sèches, elles conservent une bonne capacité de production. Il faut cependant veiller à ses besoins en azote, potasse et bore.
Focus sur la betterave fourragère avec Mélany Stainmesse de la chambre d'agriculture des Vosges :
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La betterave fourragère peut soit se planter en mini-mottes à raison de 60 000 pieds par hectare en mai-juin, soit se semer en mars-avril à raison de 120 000 à 130 000 pieds par hectare. La première technique, plutôt utilisée en agriculture biologique, permet de limiter le salissement au moment de l'implantation et de sécuriser ainsi le rendement. Elle est en revanche assez coûteuse car demande beaucoup de main d'œuvre.
Niveau fertilisation, Mélany Stainmesse préconise au préalable de bien prendre en compte les apports de matière organique. « C'est une culture qui exige 15 à 20 unités d'azote par tonne de matière sèche, donc si on est sur un rendement de 10 t de matière sèche, il faut 160 unités d'azote. C'est aussi une culture très exigeante en termes de potasse, poursuit la conseillère de la chambre, il lui faut 30 unités par tonne de matière sèche. Attention également à la carence en bore qui fait apparaître des taches noires au cœur de la plante ».
Récoltée ou pâturée
Une fois les feuilles de la base du collet desséchées, la plante est à maturité et peut être récoltée à l'arracheuse. Lors de cette étape, il faut veiller à bien récolter les racines entières et qu'elles ne soient pas abîmées afin de garantir une bonne conservation. Un silo bien aéré est également une nécessité.
Pour faire pâturer la betterave, il est recommandé de pratiquer le pâturage au fil. Cette plante est en effet riche en sucre, il faut donc veiller à ne pas dépasser les 3 kg de MS par vache et par jour. Mélany Stainmesse conseille enfin de choisir des variétés avec des racines semi-enterrées qui seront plus faciles à arracher par les vaches.
La betterave fourragère pâturée permet ainsi d'apporter un fourrage riche lorsque la production d'herbe est à la baisse. Cette pratique est très développée en Nouvelle-Zélande pour faire face au déficit d'herbe pendant l'été.
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