« La FNPL prend acte que les négociations commerciales annuelles entre les entreprises et les distributeurs se sont déroulées pour le secteur laitier sans trop de dégâts et de manière constructive », explique le syndicat dans un communiqué.
« L’objectif d’un prix du lait payé au producteur qui stoppe sa spirale destructrice à la baisse est clairement affiché. C’est un signe fort qui corrobore l’engagement de la distribution auprès des producteurs par la signature, le 17 février, de la « charte laitière de valeurs » dont la FNPL est à l’initiative. Cette charte, socle d’un cadre de négociations commerciales durables pour garantir une meilleure rémunération à l'ensemble des acteurs, et en premier lieu les producteurs de lait en pleine crise est donc respectée dans son esprit par la distribution. »
« Il n’empêche que la FNPL comptera les sous pour les producteurs ! » prévient Thierry Roquefeuil, président de la FNPL. « En effet, seules trois entreprises privées (Triballat Rians, Saint Denis de l’Hôtel et la laiterie Saint Père) se sont engagées formellement en signant la charte. Seule la signature effective de la charte rend crédible pour une entreprise sa volonté d’agir en acteur responsable, par la transparence, en répercutant sur le prix du lait payé au producteur les engagements tarifaires de la distribution. »
« L’issue positive pour la filière de ces négociations commerciales en France, ne peut combler l’absence de politique laitière européenne de la Commission. « Cela fait une année que le commissaire à l’agriculture Phil Hogan tourne le dos aux éleveurs français. Cela suffit. Des décisions doivent être prises d’urgence alors que l’Europe laitière s’enfonce dans la crise, souligne Thierry Roquefeuil. Au mépris ne doit pas s’ajouter, en plus, l’impuissance politique. Les lignes doivent bouger en Europe ».
La FNPL plaide, depuis l’embargo russe, pour des outils de gestion des marchés et de régulation en période de crise. La France, par la contractualisation entre les producteurs et les entreprises laitières, limite déjà sa production laitière par des clauses volumes. Par contre, les éleveurs laitiers français subissent de plein fouet les conséquences de la surproduction massive d’autres pays laitiers européens au niveau de leur rémunération. L’Europe laitière du chacun pour soi, dans un marché libéral, détruit tous les éleveurs européens. »
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