Le système automatisé de trempage des trayons et de désinfection du faisceau de GEA, l’Apollo MilkSystem, a été installé pour la première fois en France au Gaec de la Foyer, à Autretot (Seine-Maritime). Il équipe un roto de traite (Performer Plus) de 32 postes, en fonctions depuis novembre 2016.
L’Apollo MilkSystem s’intègre au faisceau trayeur IQ de GEA qui a la particularité d’être divisé en quatre chambres séparées, interdisant déjà toute contamination croisée. Il s’agit d’un boîtier contenant les vannes et les soupapes de sécurité qui libèrent le produit de trempage et le désinfectant, en assurant une parfaite étanchéité, donc aucun contact avec le lait. La performance de l’équipement est ici. Il a d’ailleurs subi tous les contrôles et les processus d’agrément en Europe du Nord qui garantissent l’absence absolue de contamination du lait.
Air comprimé
En fin de traite, sitôt le vide coupé mais avant la dépose, le produit de post-trempage est poussé à travers la tête du manchon trayeur par de l’air comprimé. Le dosage est précis et la répartition, sur un trayon encore étiré, optimum sur toute sa surface pour assurer l’effet barrière. Une fois la griffe détachée, les faisceaux tête en bas, le rinçage et la désinfection s’enclenchent, là aussi poussés par de l’air comprimé.
« Sur un roto comme celui-ci, l’Apollo MilkSystem permet à un seul trayeur, uniquement occupé à brancher, d’effectuer une traite rapide, tout en assurant un excellent niveau d’hygiène, donc une bonne qualité du lait. L’application du produit de post-trempage est précise et les quantités totales utilisées réduites par rapport à une application manuelle. Cela autorise aussi des produits iodés plus concentrés, ici à 5 000 ppm », explique Philippe Couëdic, directeur commercial de GEA. La griffe IQ Apollo peut s’adapter à tout type de salle de traite ou roto existant. Elle impose d’installer un compresseur à air sec dans le local technique. Il faut prévoir un bloc de traite isolé du gel car de l’eau reste dans les tuyaux. Sur ce matériel haut de gamme, le constructeur impose un contrat de maintenance avec le distributeur. D’une durée de trois ans, il assure un passage régulier d’un technicien pour changer les pièces d’usure.
L’investissement supplémentaire est assez conséquent : annoncé 2 000 € en plus par poste pour un roto 32 postes. Une dépense totalement assumée par les éleveurs.
Toujours en qualité A
« Avec 120 vaches laitières, nous trayions dans une 2 x 7. Avec un bâtiment agrandi aujourd’hui à 180 places de logettes, nous voulions un temps de traite rapide, mais sans aucune concession sur l’hygiène, donc conserver nos habitudes : lingettes individuelles, premiers jets et post-trempage. C’est ce qui nous permet, entre autres, de ne pas dépasser 140 000 cellules et d’avoir un lait toujours payé en qualité A, explique Aurélien Grenier, l’un des trois associés du Gaec. Je souhaitais pouvoir traire seul avec ce roto, mais pas avec un système de pulvérisation après la traite. C’est le principe des vannes sur la griffe, garantissant une parfaite herméticité des produits, qui nous a séduits. La désinfection des griffes après chaque traite est également un plus. » D’après GEA, il y aurait déjà quatre rotos équipés en IQ Apollo en France.
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