Cette cellule avait été annoncée par la ministre de l'agriculture Annie Genevard face aux divisions sur la stratégie gouvernementale consistant à abattre l'ensemble d'un foyer dès qu'un cas de DNC y est détecté, à vacciner dans les environs de la zone touchée et interdire les mouvements d'animaux.
La Coordination rurale et la Confédération paysanne s'opposent à l'abattage total des bêtes. La première demande un élargissement de la vaccination à toute la France et la deuxième un élargissement au-delà des seuls territoires touchés, notamment pour les races bovines rares.
L'alliance syndicale dominant les institutions agricoles, FNSEA-Jeunes Agriculteurs, soutient elle la stratégie officielle même si au niveau local, certains adhérents ont rejoint les blocages routiers des deux autres syndicats.
Après deux réunions entre des représentants d'éleveurs, de scientifiques, de vétérinaires et des élus d'Occitanie, où la contestation s'est intensifiée il y a une dizaine de jours, la cellule a conclu mardi que « concernant la stratégie de dépeuplement, les scientifiques considèrent qu'en l'état des connaissances et de la situation, le protocole ne peut être revu », selon un communiqué du ministère de l'agriculture.
C'était pourtant la première condition pour que Coordination rurale et Confédération paysanne sonnent la fin de la mobilisation qui continue pendant les fêtes et devrait reprendre de plus belle en janvier.
« L'amplification de la politique de vaccination est considérée comme un facteur déterminant (...) tout comme le contrôle des mouvements des animaux », a aussi conclu la cellule selon la même source.
Le ministère a chargé dans la foulée le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) d'une « analyse de risques complémentaire sur le cas particulier d'une zone ayant atteint l'immunité vaccinale », sans préciser si l'objectif pourrait alors être de ne pas recourir à l'abattage systématique mais à l'abattage des seules vaches malades.
Dans un communiqué publié mercredi, la ministre de l'agriculture va légèrement plus loin en s'associant au ministre de la Recherche Philippe Baptiste pour annoncer « l'intensification de l'accompagnement par l'Etat des activités de surveillance et de nouveaux programmes de recherche », sans préciser de montant.
Le programme prioritaire de recherche (PEPR) « Élevages durables », doté initialement de 45 millions d'euros, doit acter mercredi « cette nouvelle orientation ».
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