Devenu malgré lui un symbole de la lutte contre les abattages de troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse, Pierre-Jean Duchêne a annoncé arrêter son combat ce dimanche.
De nouveaux cas déclarés sur l’exploitation
Christian Convers, secrétaire général de Coordination rurale, qui a accompagné l’éleveur dans sa mobilisation fait état de pressions de plus en plus importantes sur l’agriculteur. « On a une bête qui a développé des symptômes samedi dans la soirée », explique l’élu. Si pour lui, la situation n’a rien d’étonnant « ça n’est pas illogique de voir des cas se développer sur des animaux qui ont été en contact avec des animaux porteurs de la maladie. Il est évident qu’il faut abattre ces individus. Mais nous demandons simplement à ce que la lutte soit plus sélective, d’autant que la vaccination est en train de se déployer dans la zone ».
La découverte de nouveaux cas de DNC sur l’élevage s’est couplée au rejet d’une requête déposée devant le tribunal administratif de Grenoble, pour demander l’annulation de l’arrêté d’abattage sur la ferme. L’institution a confirmé la nécessité de l’abattage total du troupeau pour endiguer la propagation de la maladie. Acculé, l’agriculteur a fait le choix de lever le blocage ce dimanche. Les modalités d’abattage seront décidées dans les heures à venir.
À quelques kilomètres de là, sur la Ferme de la mésange bleue, la Confédération paysanne avait déjà annoncé lever son blocage le 17 juillet. Les deux syndicats partageaient le même objectif, avec la volonté d’éviter les euthanasies de troupeaux entiers. « Deux nouveaux cas se sont déclarés. Devant cette terrible nouvelle, et par peur de contaminer d’autres élevages, les paysans de la ferme ont décidé de ne plus s’opposer à l’obligation d’abattage de leur troupeau », expliquait le syndicat dans un communiqué.
La CR et la Conf' restent mobilisées
Il n’empêche que les deux syndicats poursuivent leur action contre les abattages totaux de troupeau. « Nous avons rendez-vous avec la ministre dans la journée, avec un avocat spécialiste du droit européen, des vétérinaires et des épidémiologistes qui portent des solutions plus sélectives. Notre but est de faire évoluer sa position, d’autant que la vaccination se déploie rapidement dans la zone. La précipitation n’est plus d’actualité avec le vaccin », précise Christian Convers.
Toujours sur la Ferme de la mésange bleue, Fanny Métrat, porte-parole de la Confédération paysanne, dénonçait la gestion de la crise sanitaire. « Derrière cette stratégie, ce sont des vies qui basculent. Des éleveuses et des éleveurs anéantis. Des produits fermiers qui disparaissent. Du lait, du fromage, de la viande locale qu’on ne goûtera plus. C’est tout un modèle d’élevage paysan de proximité que ces mesures sacrifient. »
Au 17 juillet, pas moins de 27 foyers de dermatose nodulaire contagieuse étaient détectés en Savoie et Haute-Savoie. Les GDS ont confirmé le début de la campagne de vaccination ce week-end.
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