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Un Webinaire de la chambre d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté retrace les résultats d’engraissement de jeunes génisses avec des rations riches en fourrage. S’il est possible d’atteindre des GMQ de plus de 1 kg tout en limitant le recours aux tourteaux, la qualité des fourrages doit être au centre de toutes les attentions.
Et si l’on misait sur les génisses rajeunies pour faire face à la baisse de production en viande bovine ? Pour contrer la baisse des abattages, l’engraissement en France fait partie des solutions plébiscitées par les industriels. Dans ce contexte, les instituts techniques sont à la recherche de références sur ces nouvelles modalités d’engraissement. Dans un webinaire de la chambre d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté, Jérémy Douhay revient sur les résultats d’expérimentations.
Plus de 300 kg de carcasse à 18 mois
Les rations à bases de fourrages de qualité permettent d’obtenir des GMQ entre 1 et 1,3 kg avec un aliment dont le ratio PDI/UF se situe entre 90 et 100 g. Mené sur quatre stations expérimentales, l’essai a permis d’obtenir des poids de carcasses allant de 300 à 330 kg, avec un rendement de 54 à 55 % en Charolais à partir d’animaux de 300 à 360 kg vifs entre 8 et 10 mois. Les animaux ont été abattus entre 15 et 18 mois. « On est sur un type de produit qui peut répondre aux besoins du marché, avec des carcasses plutôt légères », estime Jérémy Douhay.
Luzerne, fétuque ou encore traditionnel mélange ray-grass trèfle… les combinaisons pour y parvenir sont multiples. « 9 régimes d’engraissement ont été testés avec un minium de 35 % d’herbe. » Pour toutes, les niveaux d’ingestion et de production sont proches. La principale variante est alors le recours aux concentrés pour l’apport en protéines. S’il est tout à fait possible d’engraisser à l’herbe, la Ferme expérimentale des Bordes le prouve, il faut pour cela viser les fourrages de très bonne qualité.
La station a par exemple réussi à mettre en place une ration autonome sur le plan protéique grâce à un enrubannage de prairie multi-espèces et du blé, affichant un GMQ de 1,185 kg. Pour cela, compter une ingestion de 9,8 kg de MS par jour pour une teneur en énergie de 0,84 et un rapport PDI/UF de 102. Pour limiter le recours au concentré, il faut viser les fourrages dont les valeurs alimentaires dépassent les 0,85 UFV/kg de MS ingéré, pour un équilibre PDI/UF de 95 à 100 g.
Engraisser des génisses a forcément un impact sur le système fourrager en place. Compter entre 15 et 20 ares par animal, soit 3 à 4 ha d’herbe à allouer pour un lot de 20 charolaises en se basant sur un rendement de l’ordre de 6 t de MS/ha.
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