Depuis 2008, l'ONU commémore la journée internationale de la femme rurale le 15 octobre. L'assemblée générale de l'ONU explique : « Les femmes et les filles jouent un rôle majeur et de plus en plus reconnu dans la pérennité des foyers et des communautés en zone rurale. Elles constituent une large part de la main d’œuvre agricole, formelle et informelle, et effectuent la grande majorité des tâches domestiques et des soins - activités non rémunérées - au sein des familles et foyers en zones rurales. Elles contribuent aussi de manière significative à la production agricole, à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la gestion des terres et des ressources naturelles et au renforcement des capacités d'adaptation face aux changements climatiques. »
Agricultrices à la conquêtes de leurs droits
Si l'agriculture a longtemps été une affaire d'hommes, les femmes, elles, ne faisaient "qu'aider leurs maris". C'est en 1980 seulement que le statut de co-exploitante a été créé, ouvrant alors le droit aux femmes d'accomplir des tâches en étant reconnues. Mais c'est surtout en 1985, avec l'apparition de l'Earl qu'elles ont pu s'associer à leurs conjoints et être à égalité. Le staut de conjoint collaborateur a suivi en 1999. Depuis, la couverture sociale s'est étendue.
Sans statut juridique, je ne suis rien !
Agricultrice associée à son mari en Charente Maritime, Muriel Penon témoignait dans une vidéo réalisée par la MSA : « Ma mère était elle aussi agricultrice mais n'avait pas de statut juridique. Elle me disait : "comptablement et juridiquement, je ne suis rien". En m'installant, j'ai décidé de faire autrement. » D'ailleurs, Muriel est même devenue la première femme administratrice de sa coopérative Terre atlantique. « La roue a tourné. Il reste encore des choses à faire bien-sûr. Par exemple, je trouve qu'on n'a pas la même crédibilité que les hommes quand on s'exprime, il est encore difficile d'imposer ses idées. Pourtant, nous avons une certaine sensibilité à apporter dans le milieu. » L'agricultrice reste pourtant confiante : « Ce métier devient de plus en plus un métier de femmes. »
Découvrez le témoignage de Muriel dans la vidéo ci-dessous :
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