
Fonctionnement, coût, entretien… Les Chambres d’agriculture se sont penchées sur trois grandes marques d’aspirateurs à lisier pour éclairer vos achats. Parmi les principales différences figure le système d’aspiration. Si Lely a opté pour la pompe à vide, ses concurrents Barn-E et DeLaval misent sur des pales en rotation pour faire briller la stabulation.
Pour le nettoyage des stabulations, les racleurs ont longtemps eu la cote. Pour cause, ils évitent à l’éleveur une tâche peu valorisante ! Mais comme rien n’arrête le progrès — même en matière de nettoyage de lisier — les aspirateurs robots se multiplient dans les stabulations, comme dans les habitations. Un constat qui a amené les Chambres d’agriculture de la Creuse et de Centre Val de Loire à se pencher sur la question.
Comment ça fonctionne un robot collecteur ?
L’aspirateur est muni de deux roues de traction, et d’une lame à l’avant permettant de collecter le lisier. Les effluents sont ensuite stockés dans une cuve. Bref, le principe est le même que pour les aspirateurs robots qui nettoient nos intérieurs, à l’exception près qu’ils sont capables de traiter les éléments liquides.
Contrairement aux racleurs, pas besoin de rail ni de système de guidage, la circulation se fait de manière autonome selon les paramètres programmés à l’installation.
Pour la vidange, le robot retourne sur une fosse où il vide sa cuve.
L’emplacement du point de vidange est à étudier pour permettre un accès rapide à l’ensemble du bâtiment (idéalement au centre). L’enjeu est de limiter les trajets à vide pour que le robot exprime pleinement son potentiel. Un raccordement électrique est également nécessaire pour la recharge sur le point de vidange.
Combien de robots faut-il ?
Compter environ un robot aspirateur pour 70 vaches, bien que cette proportion puisse varier selon la capacité de la cuve, le temps de recharge ou encore l’organisation de la stabulation. « Il faut faire attention à ne pas sous-dimensionner son robot, sinon ça ne fonctionne pas bien et rend les pannes plus probables », insiste Dany Buron, conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher.
Combien ça coûte ?
Compter entre 35 000 et 45 000 € le robot, selon les options retenues.
Quel entretien pour un aspirateur à lisier ?
Les roues et la lame sont à changer environ une fois par an. Il est également conseillé de nettoyer le robot une fois pas mois pour améliorer sa longévité.
Mais ce qui fait peur, ce sont les pannes. Difficile d’avoir un retour d’expériences exhaustif, mais pour Dany Buron « les agriculteurs qui en utilisent dans mon secteur sont plutôt satisfaits. Je n’ai en tête qu’un éleveur qui a dû l’ouvrir, mais le robot était placé dans une stabulation de 90 vaches, alors qu’il était conçu pour en gérer 70 ».
Robot et aire paillée sont-ils compatibles ?
L’aspirateur à lisier est totalement adapté pour les bâtiments en système lisier, mais peut tolérer une légère quantité de litière fine : « 1,5 kg par jour et par animal de paille, miscanthus ou sciure à condition qu’ils soient broyés ». Dans ce cas, « il est conseillé de programmer l’aspiration en premier sur la partie solide, puis de terminer par la partie solide ».
En cas de système en aire paillée et aire raclée, une attention toute particulière doit être apportée au paillage pour éviter la présence de brins longs sur la zone traitée par l’aspirateur, et séparer les deux zones d’un muret.
Attention également à disposer d’une hauteur suffisante sous les barrières (65 à 75 cm) pour assurer le passage du robot.
Est-ce adapté aux vaches allaitantes ?
Plus répandu en système laitier, l’aspirateur peut s’adapter aux bâtiments bovin viande. Attention toutefois à la ration distribuée : les animaux en ration sèche ont tendance à avoir des bouses plus sèches. Une cuve à eau intégrée au robot pourra alors aider à humidifier le sol pour éviter la formation de croûtes, plus dures à aspirer.
Penser également à prévoir des lanières sous les barrières, pour permettre le passage du robot tout en bloquant celui des veaux !
Quel robot collecteur de lisier choisir ?
La principale différence entre les robots Barn-E, DeLaval et Lely réside dans le système d’aspiration. Les deux premières présentent des machines fonctionnant avec un système de pales en rotation pour faire monter le lisier dans la cuve, alors que le modèle de chez Lely fonctionne par aspiration avec une pompe à vide.
- Barn-E
Barn-E std | Barn-E large | |
Hauteur | 68 cm | 68 cm |
Temps de travail | 12h/24h | 12h/24h |
Pulvérisation d’eau | Non | Non |
Vitesse | 6,5 m/min | 6,5 m/min |
Conso journalière | 11,7 Kwh | 11,7 Kwh |
- DeLaval
RC 550 | RC 700 | |
Hauteur | 68 cm | 68 cm |
Temps de travail | 11h/24h | 11h/24h |
Pulvérisation d’eau | Non | Non |
Vitesse | 6,5 m/min | 6,5 m/min |
Conso journalière | - | - |
- Lely
Lely Collector | |
Hauteur | 61 cm |
Temps de travail | 11h30/24h |
Pulvérisation d’eau | Oui (AV et/ou AR) |
Vitesse | 12 m/min |
Conso journalière | 4,68 Kwh |
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