Les élevages laitiers se sont beaucoup agrandis, avec des investissements massifs dans des bâtiments, des robots. La production laitière par exploitation a doublé depuis vingt ans en Bretagne. Mais la main-d’œuvre et les revenus n’ont pas suivi. De nombreux éleveurs se trouvent surchargés de travail et cherchent des salariés. Ils se heurtent à deux difficultés majeures. D’une part, le métier manque d’attractivité et les candidats ne sont pas assez nombreux. D’autre part, la capacité financière de certains élevages ne suffit pas pour supporter une embauche. En cause, une rentabilité insuffisante liée à la stagnation du prix du lait. Mais aussi une certaine imprévoyance. En dirigeant l’essentiel des ressources vers l’investissement, des éleveurs se sont privés de moyens pour payer les travailleurs.
La main-d’œuvre, facteur clé de la pérennité de l’élevage
Pour recruter, l’éleveur laitier doit séduire. Cela demande des efforts afin d’adapter l’organisation du travail, souvent, ou encore de se mettre à l’écoute des salariés pour qu’ils s’installent durablement dans leur poste. Devenir employeur s’apprend. Considérer le salarié comme un investissement et non comme une charge devrait être une évidence. Des solutions existent pour évoluer dans ce sens et parvenir ainsi à pérenniser l’exploitation. Sur le terrain, les Anefa, les centres de gestion, mais aussi Pôle Emploi se bougent pour créer des bourses d’emploi, aller chercher des candidats et aider les éleveurs dans leurs démarches. L’emploi partagé ouvre des pistes pour démarrer. L’exemple d’éleveurs qui s’appuient depuis longtemps sur des salariés illustre bien le cheminement nécessaire pour devenir un bon manager.
pascale le cann
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