La Coordination rurale alerte les pouvoirs publics sur les récoltes de céréales et demande une année blanche. Le syndicat appelle les céréaliers et les éleveurs à l'entraide.
Les mauvais rendements de cette moisson font réagir la Coordination rurale : « C’est la souveraineté alimentaire du pays qui est menacée ». Le syndicat explique dans un communiqué de presse paru ce jour : « Cette année, toute l’agriculture va pâtir de la pluviométrie exceptionnelle de ces dernières semaines. Les éleveurs en bout de chaîne et surtout le secteur polyculture/élevage aura double peine : peu de récoltes de céréales et d’herbe et une facture d’aliments et de paille indexée sur les cours des matières premières. »
La Coordination rurale demande alors des mesures exceptionnelles :
- une rencontre avec le ministre de l’agriculture, même démissionnaire, dans les plus brefs délais afin de réfléchir à un plan de sauvetage de l’agriculture française ;
- une cellule de veille avec les syndicats, mise en place au ministère afin de mutualiser les informations et d’assurer l’efficacité des remontées de terrain ;
- la convocation de réunions de crise dans chaque département pour accompagner tous les producteurs, y compris les éleveurs, le plus localement possible ;
- une année blanche pour tous les éleveurs touchés par cette crise climatique afin de permettre à l’agriculture française de rebondir.
Sophie Lenaerts, éleveuse et vice-présidente de la Coordination Rurale, complète : « Les céréaliers et les éleveurs doivent se serrer les coudes et aller ensemble devant les instances décisionnelles pour demander une année blanche. Sans attendre ces réponses des pouvoirs publics, les éleveurs et les céréaliers doivent s’entraider pour s’assurer de l’approvisionnement en paille et en fourrage des élevages français. »

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