« La coopération entre agriculteurs existe depuis longtemps. Elle entre dans une dynamique agricole territoriale et leur permet de réaliser des économies (notamment de matériel) », expliquait Laurence Echevarria de l'Institut de l'élevage à l'occasion du webinaire sur les synergies entre les productions végétales et animales dans le cadre du projet Arpeege (1).
Il existe alors trois types de coopérations possibles :
- La mise à disposition de surfaces (pour le pâturage notamment) ;
- L'achat/vente (de fourrage ou d'aliments)
- Et l'échange de matières ou de prestations.
La coopération entre céréaliers et éleveurs présente de nombreux avantages. Laurence Echevarria cite quelques exemples : « Pour les éleveurs, l'échange leur permet de désintensifier leur système ou encore d'équilibrer le bilan fourrager. En se tournant vers les céréaliers, il peuvent également avoir accès à des aliments locaux, et éventuellement à moindre coût ou de qualité spécifique (exemple : bio). Du côté des céréaliers, ils reçoivent en général un apport de matière organique. Dans certains cas, la coopération avec un éleveur valorise leurs surfaces ou leurs productions. Cela peut également leur permettre d'entretenir ou de nettoyer certaines parcelles (via la mise à disposition de surfaces pour le pâturage, notamment). »
Beaucoup d'agriculteurs coopèrent déjà entre eux, principalement pour des échanges paille/fumier, comme en témoigne Tanguy sur Twitter :
L'experte soulève cependant l'importance de contractualiser par écrit ces échanges. « Dans tous les cas, il faudra évaluer la valeur du fourrage ou de la matière vendue, mise à disposition ou échangée. La contractualisation permettra de bien définir les besoins et contraintes de chacun. » Dans ce cadre-là, l'équipe du projet Arpeege travaille à l'élaboration de contrats types.
1 : Le PEI Arpeege (autonomie en ressources protéiques et énergétiques des élevages du Grand Est) rassemble 24 partenaires des filières végétales et animales pour développer les synergies entre cultivateurs et éleveurs à l'échelle de la région Grand Est.
Il intègre 5 % de pommes de terre dans son silo de maïs ensilage
Tendances saisonnières : l’hiver 2025-2026 sera-t-il pluvieux ou sec ?
Fermeture de l’export de bovins : « les acheteurs vont en profiter pour faire baisser les prix »
Récolte 2025 : « une situation particulièrement alarmante » pour les producteurs de maïs grain
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Avant même la ratification, les importations de viande du Mercosur bondissent
Avec 1 % de marge nette, l’industrie laitière française « fragilisée »