
Les coopératives d’insémination de l’est de la France Elitest et Gen’IA test s’associent au programme de sélection en race charolaise Ucatrc dont faisaient déjà partie les coopératives Elvanovia (Auvergne), Evolution-Union Charolais Mieux (Ouest) Ucear et Midatest (Sud et Sud-Ouest) et Ualc (Limousin).
Les représentants des coopératives de l'Ucatrc. De gauche à droite : Jean Michel Roguet, directeur Ucatrc ; Nicolas Courot, vice président Elitest ; Denis Clément président Géniatest ; Guy Cabaussel Président Ucear ;Damien Tiha Président Elitest ; Georges David Président Ucatrc ;Bernard Rocher administrateur Charolais Mieux (derrière, caché, Hugues Dauzet directeur Ucear) ; Jean Pierre Mourocq président Evolution (Caché, Jacques BIAU, Directeur Midatest) ; Thierry Simon Directeur Evolution ; Philippe Sibille Directeur Elitest ; Pascal Souas Ucatrc. (©Terre-net Média)
Annoncé au Sommet de l’élevage 2013, Elitest et Gen’IA test adhèrent désormais à l’entreprise de sélection charolaise Ucatrc qui voit croître son nombre d’IA de 30 %. Cette alliance conforte ainsi son programme de sélection, notamment sur le Charolais sans cornes, fer de lance d’Elitest. Les entreprises de sélection du programme s’étendent sur 61 départements et 110.000 vaches charolaises inséminées. L’Ucatrc représente désormais environ 55 % des parts de marché des IA de taureaux charolais et 40 % des IA en race pure, le reste revenant principalement à Gènes Diffusion. L’Ucatrc dispose actuellement d’un noyau de sélection de 235 élevages à hautes performances génétiques et réalise 1.200 accouplements stratégiques par an.
Conserver l’esprit coopératif
« Elitest a récemment quitté les programmes de sélection de Gènes Diffusion pour se lancer dans l’aventure de l’Ucatrc qui reste un schéma ouvert et collectif, rappelle George David, président de l’Ucatrc. Avec cette arrivée, Ucatrc confirme sa volonté de développer un programme de sélection puissant et innovant, répondant aux attentes actuelles et futures des éleveurs Charolais de nos zones et source de valeur ajoutée pour la filière viande. L’Ucatrc compte continuer à s’appuyer fortement sur les compétences et l’engagement des équipes professionnelles et opérationnelles de ses membres pour la création génétique et la mise en marché de ses produits en France et à l’international. »
Les adhérents d’Elitest, et des régions de l’Est en général, sont très demandeurs de taureaux charolais sans cornes. Si aujourd’hui, seuls trois taureaux sans cornes sont diffusés, le potentiel génétique de ces animaux s’améliore nettement. Elitest dispose notamment d’un troupeau de 70 Charolaises à la ferme de Rouamont orientée uniquement sur la sélection du gène polled.
Avec un nombre d’inséminations restreint (5.000 IA charolaises), Gen’IA test s’est également rapproché du schéma de l’Ucatrc avec des éleveurs sélectionneurs volontaires. « A travers cette union, on conserve l’esprit coopératif et cela permet aux petites structures d’apporter leur pierre à l’édifice », fait remarquer Guy Cabaussel, président de l’Ucear.
La demande en semence sexée explose
L’Ucatrc s’appuie sur les outils de ses entreprises de sélection comme la taurellerie d’Evolution à Saint-Aubin du Cormier en Ille-et-Vilaine qui est équipée d’une station de sexage de semence. « L’offre de Charolais sexé en mâle comme en femelle, va s’étoffer dans les années à venir, indique Jean-Pierre Mourocq, président d’Evolution. La demande en semence sexée explose, autant en lait qu’en viande et c’est un vecteur de l’augmentation de l’utilisation de l’IA chez les éleveurs allaitants. La semence sexée est considérée comme rentable par les éleveurs et accroît la demande en croisement terminal sur des laitières et donc le schéma Charolais Excellence dédié au croisement. D’autre part, les équipes de Sexing Techniology (dépositaire du brevet) travaillent à l’amélioration des résultats de fertilité de la semence sexée ».
Les ambitions sont aussi du côté de la génomique et l’Ucatrc est impliquée dans les programmes de recherche Gembal et Degeram. Cette année, 500 veaux mâles ont été génotypés sur six prédicteurs (fertilité, croissance, conformation, rendement, cornage,…) pour n’en rentrer que 50 en station de contrôle individuel, comme celle de Montrond-Les-Bains dans la Loire.
Lutter contre l’érosion du cheptel Charolais
« Le programme de sélection de l’Ucatrc doit sans cesse s’adapter à la demande des éleveurs, que ce soit en race pure, comme en croisement avec le programme Charolais Excellence, résume le président de l’Ucatrc George David. Si l’insémination gagne de nouveaux adeptes chaque année, nous devons d’abord lutter contre l’érosion du cheptel charolais qui est plus importante que dans les autres races allaitantes. L’arrivée de ces coopératives apporte une nouvelle dynamique qui nous impose d’être moteur dans les évolutions raciales. »

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