Baraqueville est toujours au sommet des ventes

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Baraqueville est toujours au sommet des ventes

Le Bœuf de Pâques de Baraqueville est connu et reconnu par tous les professionnels de la viande.

Parmi la quinzaine de concours d’animaux de boucherie de haute qualité de printemps reconnus par la fédération (Fncab), celui de Baraqueville (Aveyron) fait partie des plus jeunes et pourtant maintenant des plus renommés. Ici la quantité (400 bovins) rime avec qualité, celle-ci étant la finalité même de ces concours. Baraqueville se distingue aussi par la diversité des animaux présentés, à la fois en termes de catégories et de races.

Reflet de la production départementale, on y trouve quasiment toutes les races allaitantes françaises et les croisements habituels. « Les acheteurs savent qu’ils trouveront chez nous la bête qui leur conviendra.. » soutient Jackye Serieys, présidente de l’association organisatrice.

Une affaire de passionnés

Les concours sont d’abord une affaire de passionnés. Ces « formules 1 », il faut d’abord les choisir dans son élevage ou les acheter jeunes et ce n’est pas une science exacte. Les engraisseurs, négociants, abatteurs, chefs de rayons boucherie, bouchers traditionnels sont tous animés par le plaisir d’exhiber ou d’acheter « des bêtes de toute beauté et parfaitement finies », selon les mots de Claude Azémar, vice-président du syndicat des bouchers de l’Aveyron.

Une vente aux enchères toujours au top

Un des temps forts du concours de bœufs de Pâques de Baraqueville reste la vente aux enchères des championnes. A 14h30, quand le commissaire-priseur Bernard Guibbaud a lancé la vente des sept bovins (1 bœuf et 6 vaches), marchands, éleveurs, professionnels de la vente, ou simples curieux se pressaient autour du ring pour admirer les plus beaux spécimens des 400 bovins qui avaient participé au concours. Les règles de la vente dites, « on commence à 7 € le kilo en augmentant de 20 centimes, pour enchérir, on lève la main…» Bernard Guibbaud lançait la première enchère. Le bœuf Gascon est parti à 9,20 € le kilo, il sera abattu et commercialisé en Corrèze. Sur les six ventes restantes, cinq seront commercialisées en Aveyron. Leclerc Millau emporte la mise pour une Blonde d'Aquitaine (13,60 €) et pour une Limousine (14 €).

Carrefour reprend la main

Fabrice Delnaud, Carrefour Market de Baraqueville, s'attribue deux achats : une génisse croisée de 3 ans, prix d'honneur (15,40 €) et, surtout, le 1er prix du concours (qui lui avait échappé l’an dernier), une magnifique Charolaise (20 €) de 4 ans élevée dans les prairies voisines de Naves chez Nicolas Andrieu, également vice-président du concours des Bœufs de Pâques.

Face aux moyennes ou grandes surfaces, le boucher ruthénois Claude Azemar, chaque année, surenchérit pour, lui aussi, commercialiser la viande d'une vache de qualité participant au concours de Baraqueville. Cette année, c’est une Aubrac, prix d'honneur, au prix de 17 €, qui vient de l'élevage de Jean-Baptiste et Thomas Latieule de Bozouls. « Ça fait plaisir, ça prouve que les artisans-bouchers existent aussi » se réjouit le boucher ruthénois. Une vache croisée de 4 ans, élevée par le Gaec Azemar de Pont-de-Salars est partie pour le Carrefour de Narbonne au prix de 14,20 €. Quant aux Intermarché, ils demeurent le premier acheteur sur ce concours (87 animaux) avec un petit pincement au cœur pour Hubert Cordon l’acheteur emblématique des bêtes de concours pour  Sva Jean-Rozé qui se retire pour une retraite bien méritée. 

 

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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