A Parthenay, une présentation de haute qualité

Article réservé aux abonnés.

Bovin d’or appartenant au Gaec Fleurat de Arnac-la-Poste (87) (©Acti-Ouest)
Bovin d’or appartenant au Gaec Fleurat de Arnac-la-Poste (87) (©Acti-Ouest)

Comme chaque année, l’association parthenaisienne pour l'organisation de concours d'animaux de boucherie (APOCAB) organisatrice du concours a mis une race à l’honneur. Pour cette édition 2015, c’était la Limousine.

Ce millésime 2015 ne sera pas un très bon cru, avec une réduction significative des volumes à 460 animaux contre 580 il y a un an. La raison principale de cette baisse est la FCO qui a empêché les éleveurs de la zone réglementée de présenter leurs animaux. Cette baisse n’a pas en revanche entamé la réputation de ce concours sur la qualité et la finition de la présentation.

La race limousine à l'honneur

Même si la race locale reste fortement représentée avec 142 Parthenaises de grande qualité, c’est au tour d’une autre race emblématique de la région d’être mise à l’honneur. En effet, la Limousine est largement présente sur le sud des Deux-Sèvres. Dommage que la Vienne et la Charente n’aient pu être représentées convenablement avec des contraintes de PCR sur les animaux. Seulement 77 femelles ont été présentées au jury avec une mention particulière au Gaec Fleurat de Arnac-La-Poste (87) qui remporte le bovin d’or avec une très belle génisse de quatre ans. Le bovin d’argent est attribué à l'EARL des Garennes de Payré (86), pour une génisse de trois ans. Quant au Grand Prix de Parthenay, il atterrit dans les mains de l’EARL de la Goulfandière de St-Pierre-de-Maille (86). Le prix naisseur engraisseur est attribué à la SCEA les deux frères Willem à la Boisière-en-Gâtine (79) et le champion des jeunes bovins au Gaec Batiste à la Mothe-Saint-Héray (79).

Une viande de qualité pour Noël et le jour de l’An

Face à la morosité actuelle, les repas de famille de Noël seront l’occasion de mettre de côté les soucis et de se faire plaisir. Une fois la table dressée, les convives doivent trouver de l’excellent, et goûter au persillé d’une belle pièce de bœuf dans leurs assiettes. La notoriété du concours de Parthenay assure un service après-vente aux nombreux acheteurs présents dans les barres. Les fêtes de fin d’année sont des évènements commerciaux que nul ne se doit de louper et le concours de Parthenay arrive à point.

Cette année encore, on pouvait remarquer une très forte présence de la boucherie traditionnelle dans les allées du concours et si leurs achats se font souvent à l’unité, leur nombre assure un débouché important. Venus de toute la France, achetant en direct ou au travers de négociants, chevillards ou sociétés d’abattage, ils ont répondu présents dans l’acquisition de nombreuses championnes. Cette présence de nombreux bouchers venus de toute la France est un signe de reconnaissance nationale. Du côté des grandes enseignes, les commandes ont été nettement moins soutenues face à la réduction du chiffre d’affaires des rayons viande pour cette année. Les dernières semaines ont même été catastrophiques. Néanmoins et malgré leur moindre implication, les Intermarché, Carrefour, Système U, Auchan ou Leclerc sont restés leaders dans les volumes achetés.  

UN COMMERCE IRRÉGULIER, MAIS DES TARIFS QUI RESTENT CONVENABLES

L’activité commerciale a été assez irrégulière pour ce concours qui  clôture la série des foires de Noël. Après un début marqué par la vente rapide des deux grandes championnes et de quelques grands prix d’excellence, le soufflet est retombé. Les ambitions tarifaires demandées par certains éleveurs étaient sans doute au-dessus des moyens mis sur la table par les acheteurs. La vente fut longue avec des tarifs qui demeurent néanmoins nettement au-dessus des prix pratiqués dans le commerce conventionnel (0,50 € à 1 €) notamment dans les Charolaises, Limousines ou Blondes d’Aquitaine. La race parthenaise qui a moins été chahutée au niveau tarifaire ces dernières semaines bénéficie de plus-values plus mesurées (0,30 € à 0,50 €). Les derniers échanges du mercredi matin ont permis d’écouler une grande partie des animaux même si 10 % des animaux sont restés sans acquéreur. La rémunération moyenne du concours est conforme aux tarifs de l’an passé. La moyenne des tarifs constatés dans les animaux primés va de 6 € à 7 €, pour monter de 7,50 à 9 € dans les Grands Prix. Les animaux non classés bénéficient du diplôme du concours et gardent une légère plus-value sur les tarifs conventionnels soit de 5 € à 6 €.

Les bovins d'or et d’argent ont été achetés respectivement 12 € et 7,50 € par la SVA Jean Rozé pour l’Intermarché d’Andernos-les-Bains (33). Quant au prix de la ville de Parthenay, il partira  dans une boucherie bordelaise cliente des frères Willem. 

Réagir à cet article
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...