Avec 172 Charolais aux rondeurs assumées recensés sous la halle du marché couvert, Montmarault tenait pour cette édition 2015, un nouveau record. Contrairement aux reproducteurs en retrait deux jours avant, le marasme économique pousse les éleveurs engraisseurs à sortir sur ce type de foire à la notoriété établie où la plus-value est assurée. « Il y a une réelle valorisation des animaux correspondants aux filières qualité et de bonne conformation », plaide Roger Chevalier, le président du Comité des concours.
56 exposants, soit une dizaine de plus que l’an dernier, ne s’y sont pas trompés, venus de l’Allier bien sûr mais aussi de la Creuse, du Cher, du Puy-de-Dôme et même de la Loire, avec une majorité de génisses - 61 % des effectifs -, la catégorie reine sur laquelle se concentrent les demandes à quelques semaines des fêtes de fin d’année.
Un calendrier favorable que le Comité des concours a su depuis quelques années parfaitement exploiter. « C’est un joli concours, bien organisé, qui tombe à pic dans la saison, à la veille de Noël et du Jour de l’An où la viande rouge gagne du terrain sur la traditionnelle volaille », se félicite Thierry Lamouroux, venu du Cher, fidèle du comice depuis six ans… et des lauriers : prix d’ensemble engraisseur et grand prix d’honneur réserve en femelles cette année.
Un nombre record d'animaux
La motivation du Comité des concours et des éleveurs a d’ailleurs fait entrer Montmarault dans la cour des grands en 2013, avec la reconnaissance de la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie de haute qualité (FNCAB). Une dynamique que salue encore aujourd’hui Pierre Dosson, trésorier de la structure, chargé d’étudier en son temps la candidature de Montmarault. « Les animaux préparés font honneur à cette belle région d’élevage du Bourbonnais. En tant que juge j’ai apprécié la bonne organisation ; les responsables font d’énormes progrès et c’est tant mieux dans les circonstances économiques que l’on traverse. Je crois pouvoir dire que les animaux se sont assez bien vendus. Bravo aux organisateurs ! »
En effet, même si les transactions s’avéraient plus laborieuses cette année, compte tenu de la conjoncture agricole en particulier et de l’actualité nationale, 90 % des bêtes se sont vendues et les cours ont été plus ou moins reconduits. Du moins pour quelques catégories, du plus pour les prix d’honneur (8,50 à 10 euros le kilo) à la hauteur du potentiel sur pied… pour une moyenne relativement satisfaisante.
« Le commerce est certes plus difficile mais on aurait pu s’attendre à pire avec le nombre record d’animaux présents. Nous avons sensiblement reconduits les prix de l’an dernier, synonymes de plus-value pour les producteurs. Par exemple, sur les vaches, la marchandise la plus courante dans les étables, c’est 40 à 50 centimes d’euro le kilo de mieux qu’en ferme », constate Raphaël Colas, responsable du site voisin (à Villefranche-d’Allier) de Socaviac-Feder, fidèle aux avant-postes avec 70 animaux achetés cette année.
Le mot de la fin reviendra à Jean-Yves Renard, président de la FNCAB. « A l’image de ce concours et d’une manière générale de la qualité de nos bovins de boucherie, que l'on mange de la viande rouge pour les fêtes de fin d‘année ! »
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