
La 42ème édition de la foire-concours interdépartementale de bovins de boucherie de Boussac a confirmé le succès des précédentes éditions, même si les cours étaient moyens.
Quelque 130 animaux ont en effet été exposés au cours du week-end dans le hall boussaquin. Ces animaux, en majorité de race charolaise, mais aussi limousine et quelques vaches croisées, venaient d'élevages creusois, de l'Allier et de l'Indre.
« Sur le Plateau, nous sommes capables d'engraisser »
Parmi tous ces exposants, il y avait quelques nouveaux, dont deux Creusois.
Ainsi, pour Patrick Maume, 54 ans, de l'Earl Montplaisir à Auge, c'était donc une grande première alors que cela fait plus de trente ans qu'il est installé : « C'est en effet ma première participation à la foire concours interdépartementale de bovins de boucherie de Boussac. J'ai présenté quatre génisses, trois Charolaises et une croisée. Jusqu'à présent, je n'avais pas les bêtes qui m'intéressaient. Mais, cette année, j'ai été poussé par des amis pour venir à Boussac et comme, en plus, j'avais quelques génisses supérieures à celles que j'ai d'habitude, je suis finalement venu ».
Une bonne idée puisque sur quatre bêtes exposées, Patrick Maume a obtenu les trois premiers prix et un deuxième prix : « Reste cependant à les vendre maintenant. Actuellement, dans les fermes, rien ne part. C'est moins bon qu'avant. Ici, à Boussac, j'espère que mes animaux vont partir. Mais c'est sûr, ce sera avec des cours moyens… ».
Un peu plus loin dans ce vaste hall, un autre éleveur creusois est également là pour la première fois.
Roland Le Maux, 58 ans, est installé à Hyverneresse, près de Gioux, depuis près de trente ans : « Je fais principalement du reproducteur mais aujourd'hui, à Boussac, j'expose une vache, de race limousine. En fait, Églantine devait être vendue aux enchères, à Paris. Mais elle a 6 ans et pèse 1.070 kg ! Alors que je vends à 98 % des génisses reproductrices, j'ai décidé de venir à cette foire concours pour vendre cette vache qui ne remplit plus ». Venu du sud de la Creuse, après avoir traversé tout le département pour sa première participation à Boussac, Roland Le Maux précise : « En même temps, je fais voir aux autres exposants que sur le plateau de Millevaches, nous aussi nous sommes capables d'engraisser des animaux ! »
Nouer des contacts
Et de belle manière assurément puisqu'Églantine, comme le confirme avec humour l'éleveur, a bel et bien été achetée : « Oui, c'est fait. À un bon prix sans doute… mais pas assez pour le vendeur », qui ajoute : « Si je suis venu aujourd'hui à Boussac, c'est bien entendu pour mon animal. Mais c'est aussi pour nouer des contacts, pas uniquement pour la viande, également pour les vaches ».
Enfin, selon un sentiment généralement exprimé par nombre d'éleveurs sur les ventes réalisées lors de cette foire concours interdépartementale, « c'est plus dur que les autres années. La consommation de viande est à la baisse et les gens ont moins de trésorerie… ».
Ce qui explique aussi que les éleveurs sont toujours présents, à Boussac notamment, dans l'espoir de valoriser leurs animaux en participant à ces foires concours qui ont toujours un impact bénéfique.
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026