Dans un précédent sondage, la rédaction de Web-agri a demandé aux éleveurs pâtureurs comment ils géraient l'abreuvement du troupeau à l'extérieur. Pour 45,5 % des répondants, les vaches ont un bac à eau à disposition dans chaque paddock. Pour les autres, les réponses sont assez variables : 17,4 % des répondants déplacent le bac d'un paddock à l'autre, 14,8 % disposent d'un bac dans une parcelle dont les animaux ont toujours accès, 14,5 % laissent accès à la stabulation où se trouve l'abreuvoir, et 7,7 % placent l'abreuvoir dans le couloir qui reste ouvert.
Un bac facile à déplacer pour une surface optimisée
Si chacun gère l'abreuvement de ses animaux à sa façon, et il peut être pertinent de décortiquer les pratiques. Le fait de déplacer le bac permet de faire pâturer plusieurs paddocks différents et surtout d'en fermer pour laisser l'herbe repousser. Encore faut-il pouvoir déplacer facilement le bac à eau ! En effet, s'il faut vider un bac de 1 000 litres tous les deux à trois jours, l'opération risque d'être compliquée (et coûteuse !). Si c'est l'option déplacement du bac qui est privilégiée, mieux vaut opter pour un bac plus petit mais à débit plus important.
Florent Cotten, consultant de l'entreprise Pâturesens, confiait dans un précédent article : « L'idéal est d'avoir un bac par paddock. On peut aussi choisir d'utiliser un bac pour deux paddocks afin de limiter le nombre de points d'eau. » Selon l'expert, le fait de laisser une parcelle ouverte (le couloir ou une pâture) car l'abreuvoir s'y situe, n'est pas une solution. « Le risque est de surpâturer cette parcelle et de l'abîmer par piétinement. Cela concentre également les bouses au même endroit, ce qui crée une mauvaise homogénéisation de la fertilisation. » On imagine que c'est le même problème en laissant la stabulation ouverte. De plus, (on le sait bien) les vaches sont quelque peu fainéantes et risquent de ne pas aller assez souvent jusqu'au bâtiment pour aller boire. On peut craindre alors une sous-consommation de l'eau...
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