Une valorisation optimale de la ration avec 87 % d'autonomie alimentaire

Au Gaec Allard, l’herbe sous ses différentes formes est la base de la ration qui comprend 21,5 kg brut/VL d’ensilage d’herbe et 2,7 kg d’enrubannage pour 19,5 kg d’ensilage de maïs.

Chaque année, l’herbe conservée pour la période hivernale est récoltée 15 jours avant épiaison, afin de garantir des valeurs UFL et MAT optimales (cette année 0.94 UFL/kg de MS et 18.1 % MAT/kg de MS). Grâce à cela, les achats extérieurs sont limités, et permettent ainsi 87 % d’autonomie ! La ration est corrigée en protéines avec l’achat de tourteau de colza et de tourteau de soja 48 % MAT à des tarifs compétitifs.

A noter que la qualité des produits de la ration de base permettent la production en janvier 2016 de 30,9 litres de lait par vache avec 33,2 g/l de TP et 42,4g/l de TB. Les vaches valorisent une ration de base à 0,909 UFL/kg de MS et 16.2 % MAT/kg de MS, avec 2 kg d’une VL fermière Céréales/Tourteau de soja 48 (60/40).

Elles ingèrent en moyenne 19,44 kg MS/VL/j (ration à 39 % MS à l’auge) pour une production de lait équivalente à 32,34 kg de lait standard/vache (4,2 mois de lactation en moyenne), soit une efficacité alimentaire de 1,66 litre produit par kg de MS ingérée. Pour optimiser cette alimentation, l'élevage détient un troupeau prim’holstein de qualité, reflet d'un long travail génétique de plusieurs décennies.

Une fibre efficace

Pour obtenir un tel niveau d’efficacité alimentaire, la qualité du mélange est également primordiale. Et une bonne efficacité alimentaire reflète également une santé ruminale optimale. Pour cela, les associés du Gaec Allard sont très attentifs à la structure des fourrages de la ration et notamment la qualité des fibres et de leur coupe. En effet, mieux vaut utiliser de la paille de blé, triticale, colza ou foin de luzerne. Les foins de prairie et la paille d’orge sont à proscrire car peu efficaces. Retenez : une fibre avec des coupes franches d’une longueur de la taille de la bouche de l’animal (7-8 cm). Par ailleurs, cet élevage laitier auvergnat utilise une mélangeuse en copropriété afin de gagner en rentabilité.

Enfin, la qualité de l’ingestion, par l’absence de tri à l’auge, est conditionnée par la teneur en MS de la ration : retenez un idéal de 40-45 % MS (n’hésitez pas à rajouter de l’eau dans la mélangeuse si besoin).

Des éleveurs très techniques

Une telle performance est le fruit de la qualité du travail des éleveurs. En effet, les prises de décisions et les stratégies ne sont pas adoptées sur un coup de tête. Depuis quelques années, l’herbe a toujours été plus valorisée que la culture de maïs. Pour des raisons économiques et surtout météorologiques tout d’abord puisque l’entreprise se trouve à 900 m d’altitude.

En période estivale, les éleveurs font de l’affourragement en vert, permettant ainsi d’avoir de l’herbe de qualité l’été, sans refus, et surtout des parcelles très propres disposant d’une excellente flore, sans adventices.

De même, rien n’est laissé au hasard : la qualité des silos, la propreté à l’auge, le temps accordé pour l’observation des animaux, la ration des vaches taries… A savoir aussi : l’installation prochaine du robot traite devrait permettre de piloter encore plus précisément le troupeau et de s’adapter à l’avenir.