De nouvelles marques fleurissent dans la filière laitière. Certaines ont un cahier des charges interdisant l'alimentation OGM. Les éleveurs doivent alors se tourner vers des alternatives au soja et cela peut valoir le coût !
Les filières non OGM se présentent comme opportunités pour les éleveurs de vaches laitières. Elles permettent par exemple d'intégrer le cahier des charges de la marque « C'est qui le patron ?! » ou plus récemment d'entrer dans la nouvelle stratégie du groupe Bel. Ces filières apportent (pour l'instant tout au moins) une marge nette supplémentaire à l'éleveur : en moyenne entre +10 et +20 €/1000 litres.
Abandonner le tourteau de soja en faveur du colza
Si l'éleveur souhaite conserver le soja dans sa ration, en passant en non OGM, le surcoût engendré viendra manger une bonne partie de la prime. Par exemple :
Quantité
Prix par tonne brute
Paille
0,8
0,05
Minéraux 5/25/5
0,25
0,65
Sel
0,07
0,2
Tourteau de soja
3,3
0,38
Ensilage d'herbe (32 MS et 14 MAT)
14
0,03
Ensilage de maïs (34 MS)
36
0,03
TOTAL
20,5 kg MS
2,98 €/vache/j
Avec un surcoût de 80 €/tonne en ce moment sur du soja non OGM (et probablement plus à l'avenir), la charge alimentaire augmente de +0,264 €/VL/j (3,3 kg x 0,08 €). Si les vaches produisent en moyenne 28 litres, la ration reste productive mais l'éleveur a consommé 50 à 90 % du bénéfice possible par la prime : (0,264 €/28 litres)x1000 = +9,42 €.
En remplaçant le soja par du colza, l'éleveur peut réduire son coût alimentaire sans pour autant pénaliser sa production laitière. L'idée est rentable à condition d'acheter au bon moment (il côte par exemple ce mois-ci 200 à 205 € départ port pour 30 tonnes bennés auquel on peut ajouter 15 € de transport) :
Quantité
Prix par tonne brute
Paille
0,8
0,05
Minéraux 0/25/5
0,25
0,55
Sel
0,07
0,2
Tourteau de colza
5,5
0,215
Ensilage d'herbe (32 MS et 14 MAT)
11,5
0,03
Ensilage de maïs (34 MS)
34
0,03
TOTAL
21,2 kg MS
2,74 €/vache/j
Valoriser les fourrages ou les coproduits
D'autres pistes sont envisageables comme la valorisation de plus de fourragères dans la ration. La luzerne est très bien adaptée à la situation et permet d'abord de minimiser les achats en quantité, facilitant ainsi l'accès à la prime.
Pour ceux qui veulent se diversifier, la drêche de brasserie est intéressante, notamment dans les cas d'ensilage de maïs trop sec. De plus, ses protéines de très bonne qualité favorisent la production laitière. Elle se stocke humide comme un ensilage classique.
La drêche de blé déshydratée est aussi facile d'usage que les tourteaux tout en étant non OGM et très appétante. Elle est toutefois difficile à utiliser seule en grosse quantité contrairement au colza.
Enfin, un tourteau composé à 50 % de soja et 50 % de colza permet de réduire le surcoût à 40 €/tonne normalement.
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