Le rumen est un écosystème instable peuplé de milliards de bactéries, champignons et autres protozoaires. Phileo Lesaffre Animale Care propose Actisaf, un probiotique à partir d’une souche de levure capable de stabiliser la flore du rumen et de limiter ainsi l’acidose.
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Cliquez pour voir l’interview de Christine Julien sur l’écosystème ruminal.
« Nourrir une vache, c’est d’abord nourrir le microbiote présent dans son rumen », rappelle Christine Julien, responsable R&D de Phileo, le nouveau nom de Lesaffre Feed Additives. Mais le rumen est un écosystème complexe. « Le milieu ruminal est très instable et subit en permanence des écarts de pH, d’anaérobiose ou de pression osmotique en fonction des flux d’aliments ingérés par la vache. »
Depuis près de 30 ans, le groupe français Lesaffre sélectionne une souche de levure vivante commercialisée sous le nom d’Actisaf. L’apport de ce probiotique, à mi-chemin entre la nutrition et la santé, sert à stabiliser le rumen pour limiter la sub-acidose. Le rôle des levures se vérifie particulièrement dans les rations les plus acidogènes souvent très énergétiques, sans oublier les vaches laitières au pâturage qui peuvent aussi subir de l’acidose par excès de sucres solubles.
« Les levures contribuent à la diminution de la valeur du potentiel redox du rumen et à augmenter les conditions anaérobies. Ces conditions de milieu sont stratégiques car elles favorisent l’action des bactéries fibrolytiques et celles utilisatrices d’acide lactique ». Par conséquent, Actisaf favorise la stabilisation du pH ruminal prévenant ainsi le risque d’acidose. Cette action globale au niveau de l’écosytème ruminal contribue à l’augmentation de la digestibilité de la ration.
Un troupeau homogène
D’après Phileo, Actisaf favoriserait la production laitière de + 1,5 à + 2 litres/VL/j avec des effets bénéfiques sur les taux, la santé et notamment les comptages cellulaires. Autre résultat fondamental, la recherche du groupe Lesaffre a démontré en 2013 qu’Actisaf réduit la variabilité du profil microbien du rumen d’une vache à l’autre. Christine Julien précise que : « cette homogénéisation du microbiote entre les animaux contribue aussi à l’homogénéité et à la stabilité des performances à l’échelle d’un troupeau. »
Les levures Actisaf se présentent sous la forme de micro-sphérules d’un millimètre de diamètre, contenant plus de 40 millions de levures vivantes. Ces levures s’incorporent quotidiennement dans la ration des bovins. En raison de sa forte concentration, cinq grammes d’Actisaf par jour et par vache suffisent à équilibrer l’écosystème du rumen. « Le coût par vache est de l’ordre de 0,10 €/VL/J avec un retour sur investissement estimé entre fois trois et fois cinq », affirme Christine Julien.
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