Blonde, Bazadaise, Gasconne, Normande, Tarentaise, Simmental… Autant de concours à l’affiche du Sommet de l’élevage annulés en raison du contexte sanitaire. À Cournon, de nombreuses stalles sont vides.
Les OS assument. Pierre Burgan, président de France Blonde d’Aquitaine ne voulait pas « être à l’origine de propagation de la maladie en France ». La moitié des vaches devant participer au concours se trouvent en zone réglementée (exploitations à moins de 150 km d’un foyer de MHE). « Nous avons demandé à ces éleveurs de ne pas venir », précise le président. Par compassion pour les exploitations touchées, l’OS a décidé d’annuler le concours.
Même constat auprès de la race Gasconne. « Nous aurions pu monter des animaux avec des PCR négatifs et un déparasitage, mais nous avons préféré rester prudents. La maladie n’a été découverte en France qu’il y a une dizaine de jours », précise Maxime Delpeyrat.
Recrudescence de FCO
Et si la MHE est dans toutes les têtes, la propagation de la FCO dans la moitié sud du pays n’a pas aidé les différentes races à concourir. C’est d’ailleurs elle qui est à l’origine de l’annulation du concours Simmental : la moitié des éleveurs ayant prévu de monter à Cournon avait des cas de FCO dans le troupeau. « Le règlement initial interdisait l’accès au sommet pour les agriculteurs présentant des cas de FCO dans le troupeau », détaille Hervé Vignon, directeur de Simmental France. Mais le salon a changé sa politique à quelques jours de l’ouverture. « Pour avoir des animaux, ils ont assoupli les règles. Un PCR négatif suffisait pour se rendre au concours, même pour les troupeaux touchés ». Une décision qui a inquiété l’OS.
Nombre d’éleveurs ont d’ailleurs préféré prendre leurs précautions. Si le concours Montbéliard a bien eu lieu, 95 vaches ont concouru au lieu des 140 initialement prévues. « Il manque les éleveurs du Nord-Est, de Savoie et Haute-Savoie », décrit Baptiste Mamet pour Montbéliarde association. « Ils ont préféré jouer la carte de la sûreté. Leurs régions sont encore indemnes de FCO, et ils avaient peur que le statut du Puy-de-Dôme change pendant le concours ». En effet, un changement de statut sanitaire aurait poussé les éleveurs à mettre en place une quarantaine avant de réintroduire les animaux dans le troupeau.
Les Holstein et Limousines assurent le show
Certaines races gardent tout de même la tête hors de l’eau. Avec 79 vaches au lieu 86, le concours Prim’Holstein aura bien lieu. « Ça reste un beau concours, avec un nombre suffisant de vaches pour faire quelque chose de représentatif », estime Fabien Mirat de Prim’Holstein France.
Même constat pour le concours national Limousin. « 400 animaux concourent sur les 450 initialement prévus » décrit Marc Gambarotto, directeur général du pôle de Lanaud. « Le recrutement est national, ce qui permet d’avoir encore assez d’animaux pour avoir un concours significatif ». À noter que les animaux présents ont tous été testés, et désinsectisés à l’entrée du salon.
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
En Suède, la ferme historique DeLaval passe de 250 à 550 vaches laitières
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Avant même la ratification, les importations de viande du Mercosur bondissent
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »