Baisse des prix significative en châtrons et vaches
La hausse du nombre d'animaux présents cache une réalité : celle d’éleveurs lassés de vendre au rabais en ferme qui viennent chercher une plus-value en concours.
« Les animaux sont d’une qualité égale, voire supérieure à l’année précédente mais les prix, eux, sont plus bas, se désole Romain Grobaud, président du concours. En venant ici, les éleveurs peuvent prétendre à des meilleurs prix qu'en ferme ».
A l’issue des trois jours, la totalité des animaux est partie à la vente.
Châtrons et vacheS : une plus-value de 1,20 € / 1,30 € par rapport aux prix en ferme
Et cette année, encore plus que les autres, il valait le coup de se déplacer avec ce que le département de l’Allier compte de mieux parmi la fine fleur de ses animaux gras : « En châtrons et en vaches, les éleveurs gagnent 1,20 €/1,30 € par rapport aux prix en ferme et autour d’1 € en génisse », poursuit Romain Grobaud.
Et si les prix sont unanimement plus bas sur toutes les catégories que l’année dernière, ce sont les génisses qui accusent la baisse la moins sensible avec des prix en section allant de 6 à 7.5 €. Les châtrons et les vaches subissent une baisse plus importante avec des prix oscillant entre 4€50 et 5€20 selon les bêtes. Le Grand prix d’excellence châtrons, octroyé au Gaec de Villaine (Verneix) a trouvé preneur à 6.5 € auprès de SVA (Intermarché).
+ 50 centimes entre un Prix d’honneur et un Super prix d’honneur
Valoriser leurs animaux, voilà ce que recherchent les éleveurs présents. Et rien de mieux pour cela que de glaner des prix d’excellence, super prix d’honneur et autres prix d’honneur : « A la louche, on peut calculer qu’une distinction fait augmenter le prix de vente de 50 centimes kilo/carcasse, jauge Laurent Venuat, installé au Brethon. Entre un 1er prix, un prix d’honneur, un super prix d’honneur, on monte à chaque fois d’un cran et on gagne, à la fin, 1.5 € », poursuit celui qui s’est notamment distingué grâce à un 1er prix d’ensemble Culard.
Un peu plus loin dans l’allée, le Gaec Ferrandon, auteur du Prix d’ensemble Châtron, vend en direct à Sicaba selon un forfait préalablement établi : « Les animaux sont, dans ce cas-là, bien valorisés puisque systématiquement une catégorie au-dessus de leur place », commente l’éleveur.
Des plaques pour des prix
Certains de trouver ici des animaux de qualité supérieure, les acheteurs recherchent aussi des plaques que les bouchers pourront exposer. Jean-Pierre Alaphilippe, responsable de la partie boucherie pour le groupement Cialyn privilégie ce jour-là des animaux primés afin de fournir Sicaba qui alimente ses boucheries : « J’ai l’ambition de repartir avec 20/25 bêtes, des génisses principalement et quelques châtrons et vaches. Je vais surtout regarder du côté des prix principaux, toujours très recherchés en boucherie ».
« Aujourd’hui, j’ai gagné mais parfois on perd … »
Pendant ce temps-là, David Bodeau, éleveur à Louroux-Hodement, bataille avec un acheteur pour la vente de son prix d’excellence vache : « J’en veux 8 euros kilo/carcasse, il ne veut pas mettre plus de 7 ». Bien décidé, l’éleveur ne cède pas et l’acheteur passe son chemin. Quelques instants plus tard, c’est à la Boucherie Dumont (Le Montet) qu’il vend sa vache au prix désiré : « c’est le jeu, on prend un risque en refusant une offre en espérant en voir arriver une autre. Aujourd’hui, j’ai gagné mais parfois on perd … »
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