
Premier concours de la saison, le concours de Saint-Pourçain-sur-Sioule était pour la première fois associé à la Fédération nationale des animaux de boucherie.
Une halle pleine à craquer et des prix « corrects »
Cela fait 51 ans que le concours de Saint-Pourçain-sur-Sioule existe mais l’année 2016 sera la toute première édition sous la bannière FNCAB. La Fédération nationale des animaux de boucherie reconnaît, en effet, officiellement le concours comme l’un des siens. « Ce n’est pas la Fédération qui propose aux concours de la rejoindre, ce sont les concours qui font la démarche, explique Jean-Yves Renard, président de la FNCAB. Celui de Saint-Pourçain a parfaitement sa place puisqu’il remplit tous les critères : durée du concours, conformité des animaux, organisation … Il a aussi pour ambition d’ouvrir le concours au grand public, ce qui est pour nous essentiel puisque le but est de faire connaître et goûter la qualité des viandes aux principaux concernés, c’est-à-dire les consommateurs ».
Un Super prix d’honneur mâle adulte avec « peu ou pas de défauts »
Fin connaisseur de la race charolaise, Jean-Yves Renard salue le choix des juges qui ont octroyé au bœuf de Michel Genin le super prix d’honneur mâle adulte : « C’est un animal exceptionnel avec peu ou pas de défauts qui a, à mon sens, toutes ses chances pour Varennes (1) ». L’éleveur, installé à Boucé, ne peut que repartir avec le sourire puisqu’il empoche également le super prix d’honneur femelle. Il a vendu sa femelle à la Boucherie Berger (Neuilly-le-Réal), mais en revanche, il n’a pas vendu son mâle.
Si l’éleveur installé sur 340 hectares de SAU garde le prix pour lui, « car il ne représente pas le prix du marché », il s’étend davantage sur son choix de faire du Label Rouge qu’il vend à des bouchers et à des chevillards : « cette qualité de viande est le fruit d’une mise à l’herbe l’été mais surtout de l’utilisation d’une mélangeuse qui me permet de distribuer des brins aux bêtes afin de les faire ruminer davantage ».
« Si je fais le choix de venir ici, c’est parce que je sais que je vais vendre et à qui je vais vendre »
Alors qu’en femelle le Gaec Santiana (Chézy) décroche le 1er et le second prix d’honneur, le 1er prix d’honneur mâle est raflé par Julien Gadet (Saint-Félix) suivi du Gaec de Charrondière (Luneau).
« Si je fais le choix de venir ici, c’est parce que je sais que je vais vendre et à qui je vais vendre. En qualité d’engraisseur, je ne peux pas me permettre d’acheter des bêtes maigres si je ne sais pas à qui je vais vendre », résume Julien Gadet (EARL du Domaine de France). En l’occurrence, l’éleveur vend à la boucherie Gouttenoire, située à Roanne qu’il approvisionne très régulièrement : « je lui vends, ici en concours, le même prix que les autres périodes de l’année à savoir 7.5 euros kilo/carcasse pour cette catégorie. C’est avant tout une histoire de fidélité réciproque ». Naisseurs-engraisseurs, Albert, Stéphane et Philippe Charrondière sont, eux, heureux de décrocher un prix qui vient récompenser leurs efforts.
Des prix du jury connus et attendus des consommateurs
En coulisses, éleveurs et acheteurs négocient des prix qui puissent satisfaire les deux parties. Jean-Marc Renaud, responsable des rayons boucheries des magasins Leclerc de Moulins ne vient pas à Saint-Pourçain avec un objectif d’achat : « je n’ai ni budget fixe ni nombre d’animaux à acheter en tête. J’ai carte blanche et je décide en fonction de la qualité et des opportunités. J’estime aujourd’hui qu’un accord autour de 7 euros le kilo/carcasse est un bon prix », commente le professionnel. Dans ses rayons, ce ne sont pas moins de dix vaches et de quatre grosses génisses qui sont vendues chaque semaine. « Je viens ici pour la qualité que je suis certain de trouver mais aussi pour les prix décernés que les consommateurs connaissent, demandent et attendent ».
Au final, sur les 81 animaux de boucherie charolais présentés lors du week-end, 65 ont trouvé preneur ainsi que 18 reproducteurs.
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