Au concours de Noël, les juges ont privilégié des animaux à la couleur "locale", issus ou classés Rouge des prés. Pour cette 19e edition, c’était la première fois que trois champions avaient un ruban.
Samedi 5 décembre, à Evron, rarement les acheteurs auront mis autant de temps à se décider. Fin de matinée, une certaine morosité règnait dans les allées, alors que bon nombre d’animaux n’étaient pas encore vendus. A 13h30, le champion et la championne restaient sur les bras des éleveurs. Les acheteurs semblaient avoir des prix plafonnés.
Pas de places pour tout le monde
Installé en individuel en race limousine, Jean-Luc Richefeux élève quelques culards « pour le plasir ». Avec un mâle champion, il avait le sourire. Sauf que son acheteur habituel, AIM n’avait pas la place pour le prendre ; l’abattoir lui avait déjà pris sa génisse 1er prix de section. A 14h, c’est le Super U d’Evron qui acquiert son bœuf. Un peu plus tard, l’enseigne achètera également la championne. Les champions seront appréciés par les consommateurs locaux.
Les meilleurs animaux ont parfois eu du mal à se négocier. Pas vendus assez cher pour leur valeur, regrettaient bon nombre d’éleveurs. C’est souvent ce qu’on entend, mais l’ambiance n’était réellement pas favorable au commerce des animaux de haute qualité. La SVA avait même annoncé avoir besoin de moins d’animaux, aucun en Blonde d’Aquitaine : « Les frigos sont pleins ». Globalement, les acheteurs cherchaient surtout des milieux de gamme.
Pour tous, la conjoncture est tendue, et placer des animaux à ce niveau, donc plus chers, devient plus difficile. En région parisienne, les bouchers et restaurateurs ont également senti le contrecoup des évènements du 13 novembre, qui ont entraîné une chute d’activité importante. Qui plus est, il y avait plus de bœufs que de génisses dans les allées d’Evron, alors qu’ils sont moins recherchés par les clients.
Un éleveur confiait même ne pas avoir inscrit d’animaux au vu des dates d’enlèvement annoncées. « Certains animaux vendus en septembre sont partis seulement la semaine dernière. Je ne voyais pas l’intérêt de préparer des bêtes spécifiquement pour le concours, alors que je viens d’en vendre qui ne partiront pas avant fin janvier… »
La plupart des bêtes vendues
Le président de l’organisation, Jean-Yves Renard, le reconnaît : « Ça a un peu traîné, mais au final, la plupart des animaux ont été vendus, il reste principalement des bœufs et des animaux mal finis, comme toujours ». Les chiffres communiqués par les entreprises indiquent que 241 bêtes sur les 271 présentées ont trouvé preneur. Les acheteurs seraient parvenus à tirer les prix vers le bas en jouant sur la conjoncture : ils savaient pertinemment qu’ils auraient le temps de faire leurs emplettes.
Et, bien que des éleveurs ressortent déçus, Jean-Yves Renard estime quant à lui que les prix sont « sensiblement pareils que l’an dernier ».
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026