A Saint-Christophe-en-Brionnais : Un peu d’air frais !

Samedi 5 septembre 2015, le concours de bovins de boucherie de Saint-Christophe-en-Brionnais a rassemblé 285 animaux soit 45 de plus que l’an dernier. Une nouvelle progression pour ce rendez-vous d’automne qui totalisait plus de 300 inscriptions pour cette édition.

Dans un contexte économique très singulier, les exposants sont globalement repartis contents de ce concours. 80 % des animaux auraient trouvé preneurs ce qui est certes un peu moins bien qu’en 2014, mais les animaux étaient plus nombreux. C’est dans la catégorie « vaches » qu’on déplorait le plus d’invendus, signale le président du comité organisateur Philippe Velut. Des vaches de réforme en quantité cette année (environ 120), conséquence de la morosité commerciale en ferme et dont il a fallu éliminer quelques spécimens, confie le président. Il y avait également beaucoup de génisses (environ 140).

Six bêtes à plus de dix euros

Comme il est désormais de coutume, les sept meilleures bêtes du concours ont été vendues aux enchères dans la salle du Cadran Brionnais. Dans un amphithéâtre bondé, les sept spécimens ont obtenu des prix plus qu’honorables. Six ont dépassé 10 euros le kilo de carcasse avec un record à 13€50 pour la meilleure cularde du concours. Pour les autres animaux échangés sur le foirail, malgré des tarifs globalement moins élevés que l’an dernier, l’ambiance générale semblait satisfaisante.

Ventes plus difficiles en vaches

Les ventes ont toutefois été plus difficiles en vaches. C’est là que le plus grand nombre d’invendus était à déplorer. Un bémol aussi dans les prix d’honneur qui se sont finalement moins bien vendus qu’à l’accoutumée, constatait un organisateur.

Rien à dire dans les bœufs où la trentaine d’animaux a quasiment toute trouvé preneurs. Les prix des mâles allaient de 5 € pour un 2ème prix à 6,25 € pour un prix d’honneur. Les culards montaient quant à eux à 5,60 voire 6,10 €.

C’est en vaches que les transactions ont été les plus compliquées. 5,30 à 5,80 € pour les premiers prix ; 4,90 € pour un troisième prix…

En génisses, les culardes se sont vendues entre 7,20 et 7,60 pour un premier prix. Les autres bonnes génisses ont été payées de 6,10 à 7,30 euros.

Les opérateurs au rendez-vous

En dépit du contexte économique, tous les opérateurs habituels ont joué le jeu, se félicitaient les organisateurs. Les inconditionnels de Saint-Christophe étaient là ; les chevillards Despierres de Roanne, Gesler de l’Ain - acquéreur d’une quarantaine d’animaux, Geay de Roanne (environ 25 bêtes achetées)… La maison Guedjou (qui abat à Autun et approvisionne Rungis) s’est portée acquéreuse de la plupart des bœufs. Au rang des groupements de producteurs, Sicarev a acheté une vingtaine d’animaux. Le groupe Sva s’est également emparé d’une quinzaine d’animaux. Etaient également présents des artisans bouchers comme Antonio De Sousa de Montceau-les-Mines, la boucherie Thomas de Créteil ou encore la maison Gouttenoire de Roanne…

Signe d’une notoriété grandissante, le concours de Saint-Christophe recevait cette année la visite des trois sénateurs du département : Jérôme Durain, Jean-Paul Emorine et Marie Mercier. Etaient également présents Frédéric Brochot et Arnaud Dury pour le conseil départemental, tous accueillis par les élus du secteur : André Mammessier, président de la communauté de communes et Jean-François Péguet, maire.