Avec l’initiative « Né d’une seule ferme », André Bonnard, éleveur dans la Loire et bientôt ex-secrétaire général de la FNPL, propose aux éleveurs laitiers une formule clé en main pour transformer à la ferme du lait en yaourt, valorisé localement auprès du réseau Intermarché. Grâce à un conteneur intégrant tous les équipements d’une yaourterie, « Né d’une seule ferme » promet une valorisation de 550 €/1 000 l et un EBE annuel de 32 000 €. L’initiateur du projet espère installer 50 yaourteries dans des exploitations d’ici fin 2020, et ambitionne, à terme, de prendre 5 % de part de marché sur le segment des yaourts, grâce à 2 000 yaourteries.
Comment mieux valoriser les litres de lait produits sur l’exploitation en circuit court et local ? En fabriquant des yaourts à la ferme », répond André Bonnard. Bientôt ex-secrétaire général de la FNPL, l’éleveur a lancé en grande pompe au Salon de l’agriculture son initiative « Né d’une seule ferme », visant à proposer aux éleveurs laitiers des yaourteries tout équipées et clé en main dans des conteneurs. Objectif : mettre à disposition ces yaourteries en location aux éleveurs qui n’auront la charge que de la transformation en yaourts. La startup s’occupe ensuite de la commercialisation auprès des magasins Intermarché du secteur, l’enseigne ayant signé un contrat d’exclusivité de 3 ans.
Web-agri.fr : C’est quoi le concept « Né d’une seule ferme » ?
André Bonnard : « Né d’une seule ferme » propose aux éleveurs un conteneur clé en main à installer sur l’exploitation, équipé de tout ce qu’il faut pour fabriquer des yaourts : un pasteurisateur, une conditionneuse, une étuve qui se transforme en chambre froide pour réduire au maximum la surface. Une fois les yaourts produits, « Né d’une seule ferme » se charge de commercialiser les produits, les achemine vers les points de distribution autour de l’exploitation, et s’occupe du référencement commercial.
Cette formule garantit une traçabilité de l’unique ferme de production, une recette 100 % naturelle et française, sans additifs, sans poudre de lait, sans standardisation et sans homogénéisation, pour un produit local commercialisé et consommé à proximité de la ferme.
Web-agri.fr : Que peut espérer un éleveur qui se lance dans ce projet en termes de rémunération ?
André Bonnard : Une yaourterie est calibrée pour pouvoir transformer 50 000 litres de lait par an pour 400 000 pots de yaourts. En embauchant un salarié à 80 % rémunéré 1,4 Smic. Ce format proposé permet de générer 32 000 € d’EBE permettant la rémunération de l’emploi et une valorisation supplémentaire à l’éleveur. Le lait transformé en yaourt par ce système est valorisé 550 €/1 000 l.
Sur un pot de yaourt qui sera vendu entre 40 et 50 centimes d’euros, le producteur récupèrera 61 %, Intermarché 22 %, « Né d’une seule ferme » 11,5 % et le reste, ce sont les taxes.
Web-agri.fr : Quels investissements doit engager un éleveur intéressé ?
André Bonnard : L’investissement est nul pour le producteur. Né d’une seule ferme lui loue le conteneur-yaourterie. Il loue le conteneur tant qu’il est dans le projet. Le jour où il souhaite faire autre chose, il arrête sa location. La location mensuelle est entre 1 200 et 1 300 €. Il faut tout de même compter environ 10 000 € de frais d’installation – raccordement au tank à lait, raccordement à la fosse pour les eaux usées – que la startup prend en charge. Si un éleveur souhaite arrêter dans les cinq premières années, un remboursement partiel de ces frais d’installation sera prévu au contrat.
Web-agri.fr : Que doit faire un éleveur intéressé par cette démarche ?
André Bonnard : Il suffit de se rendre sur notre site internet Né d’une seule ferme et d’y laisser ses coordonnées. Ensuite, on vient voir l’éleveur. On mise sur l’humain et la motivation des éleveurs.
Web-agri.fr : Quels sont vos objectifs de développement après ce lancement ?
André Bonnard : Nous lançons la production de 6 yaourteries qui seront déployées chez des éleveurs dans les prochains mois. D’ici fin 2020, notre objectif est de mettre en service 50 yaourteries partout en France. Nous avons signé un partenariat d’exclusivité avec Intermarché pour trois ans. Mais sur d’autres segments de commercialisation, nous souhaitons mettre en place, de la même manière, des partenariats dans la durée, notamment avec la restauration hors foyer. Notre objectif est de prendre 5 % de part de marché sur le marché des yaourts. Cela représente 2 000 yaourteries chez les agriculteurs.
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