Les agriculteurs engagés avec Soil Capital dans le programme d’agriculture régénératrice mettent en place différentes pratiques pour améliorer leur sol. Focus sur les couverts avec Géry Vermersch, agronome dans l'entreprise.
Depuis 2022, Soil Capital rémunère les agriculteurs français, belges et britanniques pour les pratiques agricoles qui régénèrent les sols. 1 600 agriculteurs sont engagés dans le programme dont plus de 1 000 en France.
Soil Capital met en avant plusieurs pratiques favorables à la régénération des sols : favoriser les engrais organiques, piloter la fertilisation azotée pour éviter les excès, introduire des légumineuses et des prairies temporaires dans la rotation, intégrer l’agroforesterie ou encore implémenter des couverts d’intercultures ou des plantes compagnes.
Lors d’Innov-Agri Nord à Essigny-le-Grand, Géry Vermersch , agronome chez Soil Capital a mis en lumière l’effet positif d’un couvert végétal long (6 mois) avec une diversité d’espèces.
Il a pris l’exemple d’un agriculteur en rotation blé/betteraves/blé/pois qui pratique des couverts de moutarde de deux mois, en système labour. Son bilan carbone s’élève à 0,55 tCO2/ha.
En conservant le même système mais avec un couvert de 4 espèces pendant 4 mois, son bilan carbone passe à 0,02 tCO2/ha et son bilan humique est meilleur.
En améliorant encore ses pratiques en passant à un couvert de 6 mois et en TCS, son bilan humique s’améliore encore et son bilan carbone devient négatif à - 0 ,73 tCO2/ha, il a donc stocké davantage de carbone qu’il n’en émet.
« Entre la situation de départ et cette dernière, l’agriculteur a gagné 50 €/ha, avec un prix de la tonne de carbone à 40 €. Un couvert semé tôt et détruit tard, avec des espèces différentes, va stocker davantage de carbone », illustre l’agronome de Soil Capital.
Pour rappel, un agriculteur s’engage dans le programme Soil Capital pour 5 ans. Un premier bilan carbone de référence est réalisé en année 0, puis chaque année pendant 5 ans afin de mesurer les réductions d’émissions mais aussi le stockage de carbone. Soil Capital certifie les résultats par rapport au bilan de référence. « 1 certificat = 1 tonne de CO2 évitée ou stockée », souligne l’entreprise. Les certificats sont vendus chaque année sur le marché volontaire du carbone, principalement à des entreprises agroalimentaires. Cette année, « la valeur moyenne perçue reste en légère augmentation autour de 40 €/t CO2, sur la base des volumes vendus à date », annonce Soil Capital dans son dernier communiqué de presse.
Depuis son lancement, l’entreprise souligne avoir versé près de 15 millions d’euros dans le cadre de ce programme de transition vers une agriculture régénérative. « Au cours des 12 derniers mois, les paiements aux agriculteurs pour la récolte 2023 ont atteint un total de 5,5 millions d'euros, en hausse par rapport au total de 4 millions d’euros versés pour la récolte 2022. La récolte 2024 a démarré sur des bases élevées ; les premiers paiements aux agriculteurs s'élevant déjà à 4,2 millions d’euros, trois mois seulement après le début du cycle de rémunération », se félicite Soil Capital.
« Les agriculteurs déjà avancés dans leurs pratiques et qui stockent du carbone sont aussi rémunérés », expliquait Géry Vermersch, sur le salon Innov-Agri Nord. « Trois agronomes extérieurs à Soil Capital effectuent "une photo" des pratiques et des spécificités de chaque territoire afin d’établir une moyenne régionale d’émissions et de stockage sur les exploitations. » Cela permet aux agriculteurs ayant des résultats supérieurs à cette moyenne d’intégrer aussi le programme et d’être rémunérés pour maintenir leurs pratiques déjà vertueuses.
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