Pour faciliter le développement des légumineuses en France, le fait de se regrouper en collectif d’agriculteurs pour expérimenter, gérer, investir apparaît comme une option intéressante. Pour autant, l’accompagnement humain de ces groupes reste stratégique.
« L’accompagnement a été un point clef dans toutes les initiatives avec des échanges pérennisés dans le temps », s’est exclamé Aurélie Garcia-Velasco, chargée d’étude environnement et machinisme à la FRCuma Ouest. Le 27 janvier dernier, lors de la journée organisée par le GIS Relance agronomique intitulée "Contribution de l'agriculture à l'atténuation du changement climatique", elle présentait les résultats d’analyse du projet Luz’Co. Ce dernier vise à « favoriser l’émergence, la consolidation et la démultiplication des démarches collectives autour des légumineuses », explique-t-elle. En travaillant sur différents groupes d’agriculteurs en France, le projet a mis en évidence l’importance du collectif dans le développement des légumineuses pour diverses raisons.
Le collectif permet « d’optimiser les chantiers de récolte, de sécher les fourrages, de nouer des échanges gagnants-gagnants entre éleveurs et céréaliers et de se questionner, se former tout en expérimentant en groupe, observe Aurélie Garcia-Velasco. L'hypothèse majeure de départ était donc qu'en s'appuyant sur des solutions collectives, les agriculteurs pouvaient lever certains freins techniques et économiques à la mise en place de ces légumineuses fourragères sur les exploitations ! ».
La chargée d'étude décrit des « besoins complémentaires entre céréaliers qui veulent améliorer leur sol, et/ou diversifier leurs rotations, et des éleveurs qui désirent être plus autonomes, avec des fourrages de qualité et qui ont parfois des excédents de fumier ». Il fallait donc créer des échanges au niveau du territoire et surtout comprendre ce qui faisait que ces échanges durent dans le temps. « Lorsqu'ils sont centralisés, ces derniers sont pérennes. Il s’agit aussi de poser des règles de fonctionnement au sein du collectif et de négocier les contrats en commun », continue Aurélie Garcia-Velasco.
De plus, il est nécessaire de réfléchir en amont à « équilibrer l’offre et la demande » avec en aval une « adaptation des moyens logistiques et du matériel ». L'experte rapporte que « pour voir une évolution positive des surfaces, il faut trouver du matériel spécifique » et donc investir. Céréaliers et éleveurs ont donc tout à gagner dans ces échanges. Mais le facteur humain reste primordial dans l’animation de ce collectif, notamment au travers de l’accompagnement lors de sa création et de son fonctionnement. Sur le site internet du projet, des agriculteurs témoignent et des fiches ont été établies. Les « bons conseils » pour la réussite du projet tournent toujours autour de l’animation. « Travailler en collectif et en particulier acheter du matériel en commun permet de réduire la prise de risque financier. Mais pour que le projet fonctionne bien, il faut savoir être ouvert, tolérant, à l’écoute des attentes, des besoins, du ressenti des autres et être patient car la dynamique collective est plus lente que le fonctionnement individuel1 », peut-on y lire par exemple.
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