« Les salariés avaient déposé plainte depuis le début de ce dossier », a indiqué à l'AFP Antoine Tugas, avocat de trois des quatre salariés condamnés depuis dans cette affaire et qui ont porté plainte. « Ils estiment que la captation de ces images est illégale, il n'y pas de raison que L214 ne soit pas poursuivi », a-t-il ajouté, confirmant une information de France Bleu Béarn.
L'association devra également répondre « d'atteinte à la vie privée », après la diffusion de ces images. Les trois employés filmés réclameront aussi des dommages et intérêts. « Nous filmons pour dénoncer un système et pas des personnes. Notre intention n'est pas de leur nuire. On soulève d'ailleurs aussi la question du travail d'ouvrier d'abattoir, qui est brutal pour les personnes », s'est défendu Brigitte Gothière, porte-parole et cofondatrice de l'association L214, interrogée par l'AFP. « Pour avoir un moment de vérité sur ce qui se passe dans les abattoirs, il faut le filmer quand il fonctionne et il y a évidemment des ouvriers sur les images », a-t-elle poursuivi, soulignant la nécessité « d'un débat de fond » qui ne se déclenche pas « seulement avec des arguments » mais « en montrant la réalité ».
Les vidéos, prises en secret à Mauléon, montraient des animaux mal étourdis, des moutons saignés encore conscients, voire un agneau écartelé vivant.
À la suite de leur diffusion en mars 2016, l'ancien directeur de l'établissement et quatre salariés avaient été condamnés le 29 octobre à des peines allant de six mois de prison avec sursis à des amendes, de 80 à 910 euros, pour « tromperie et maltraitance animale ».
Dans un premier temps, le parquet de Pau, saisi du dossier, avait proposé à L214 une comparution en reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), à laquelle l'association ne s'est pas présentée.
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