Si les prévenus le demandent, le tribunal de Paris ne pourra s'opposer au renvoi, mais devra statuer sur leur éventuel placement en détention provisoire en attente du procès. Ce boucher bio a été attaqué samedi sur son stand du marché couvert Saint-Quentin, près de la gare de l'Est dans le Xe arrondissement de Paris.
Mardi matin, le ministre de l'agriculture Didier Guillaume qui s'est rendu sur son stand a qualifié cette agression d'« inacceptable et d'intolérable ».
À la suite de ces faits, les deux suspects avaient été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour « violences en réunion » et « dégradations ».
« Je préparais une commande pour un client. J'ai senti un liquide me toucher, j'ai mis la main à la tête, le liquide était très rouge. J'ai levé la tête, il y avait entre 15 et 20 individus devant l'étalage avec des slogans "liberté et défense des animaux" », a témoigné le boucher sur BFMTV. L'homme, qui vend de la viande bio, dit avoir « été frappé » et affirme que sa marchandise a été « détruite ». Il n'a pas pu ouvrir son stand dimanche.
« C'est un boucher qui est dans la filière bio. Ce monsieur est dans une démarche de proximité, de suivi du bien-être animal », a affirmé à l'AFP Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT). « On ne peut pas laisser impunément des gens agir comme ça, on est dans un Etat de droit. On a tous des droits, mais on a aussi des devoirs et parmi nos devoirs, il y a le respect de l'autre et là, on a dépassé les bornes », a-t-il ajouté depuis Francfort où se tient le Salon international du secteur de la viande.
Depuis plusieurs mois, les actes de vandalisme se multiplient sur des boucheries et commerces de bouche tagués de revendications antispécistes par des activistes opposés à toute hiérarchie entre les espèces, et qui prônent une alimentation végétalienne.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?