Selon le Larousse, le lait, dans sa définition première est un « liquide blanc (…) sécrété par les glandes mammaires de la femme et par celles des mammifères femelles pour la nutrition des jeunes. »
Le fromage, quant à lui, est un « produit alimentaire obtenu par coagulation du lait, égouttage du caillé ainsi obtenu et, éventuellement, affinage », et la crème désigne le « produit de l'écrémage du lait constitué de lait très enrichi en matière grasse ».
Pourquoi rappeler ces définitions que vous connaissez ? Parce qu’une récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne a jugé nécessaire, à juste titre, de les rappeler aux défenseurs, promoteurs, commerçants et fanatiques du régime végan.
Depuis les débuts du véganisme, ces derniers n’ont pas trouvé mieux que d’employer les mêmes termes utilisés pour désigner tous les produits dont ils dénoncent la consommation. Tous les rayons ou sites de vente en ligne spécialisés regorgent de laits, fromages, steaks, saucisses ou autres rôtis… végétaux. Et quand il n’y a plus de « steak végétal », quelques « substituts façon bœuf, porc ou volaille » prennent le relais sémantique.
Certes, la très grande majorité de la communauté végan est tout aussi tolérante à l’égard des « viandards » que la grande majorité de ces derniers l’est à l’égard des végétaliens. Mais comment expliquer, au regard de l’activisme de quelques-uns, que l’alimentation 100 % végétale ne se soit pas développée avec ses propres termes, évitant ainsi, au passage, de tromper ou induire en erreur le consommateur ?
Du « simili » usurpateur
Dans sa décision du 14 juin 2017, la Cour de justice de l’Union européenne a tranché : les marchands de véganisme ne pourront plus utiliser, sauf exceptions, les termes « lait », « beurre » ou « crème » pour désigner des produits qui ne sont pas d’origine animale. Une décision saluée par l’ensemble de la profession agricole.
Et après ? Cette première étape judiciaire pourrait être suivie d’une autre. Car si les laits, beurres ou fromages végétaux doivent être appelés autrement, les boutiques véganes regorgent encore de très nombreux steaks, escalopes, saucisses et autres côtelettes pouvant induire le consommateur en erreur. Surtout, ces dénominations témoignent de l’ambivalence d’une communauté végétalienne qui, tout en se nourrissant de tous ces « produits simili-carnés », défend l’abolition de la consommation de viande.
La prochaine étape ne serait-elle pas d’interdire au véganisme l’usage de ces termes issus de la boucherie ou la charcuterie ?
La décision de la CJUE du 14 juin 2017 devrait en fait éveiller les méninges du monde végan, pour qu’ils s’affranchissent, une bonne fois pour toute, d’un vocabulaire se référant à une consommation carnée qu’ils dénoncent ou haïssent.
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