Un sol asphalté donne de bons résultats sur la propreté des pieds et la locomotion des vaches. Mais il réclame une dalle en béton, ce qui renchérit le coût pour un bâtiment neuf.
L’asphalte est le mélange d’un bitume spécifique et d’un filler (matière minérale à grain fin), constituant le mastic d’asphalte, à des sables et gravillons qui en composent le squelette minéral. Une formulation avec des agrégats siliceux peut être nécessaire pour résister à certains acides (purins porcins par exemple) mais n’est pas conseillée pour les élevages bovins en dehors des zones de traite. Le mélange bitume et filler, qui va ensuite recevoir les granulats, doit être malaxé à 200°C. Il est contrôlé en laboratoire pour sa résistance au poinçonnement avant d’être chargé dans un camion malaxeur pour assurer son transport, toujours à 200°C.
L’asphalte est un matériau compact ne comportant pas de vide, donc parfaitement étanche et résistant au gel. À ne pas confondre avec l’enrobé, un béton bitumineux qui doit être compacté, n’est pas étanche, non durable et trop abrasif. L’asphalte s’applique manuellement à l’aide d’une taloche en bois, ce qui permet d’atteindre les zones difficiles d’accès et de suivre les pentes du support. Pour un bâtiment d’élevage, une épaisseur de 25 à 30 mm est préconisée. Les zones les plus sollicitées sont renforcées avec la pose d’une armature en grille de verre déroulée dans l’asphalte. Cela impose une dalle en béton parfaitement dressée (pente de 1 à 5 %) et propre. Elle sera protégée à vie des agressions des déjections animales.
Intéressant en rénovation
Pour une rénovation des sols, l’asphalte peut être appliqué sans qu’il y ait besoin de refaire la dalle en béton précédente. Cela peut être un béton rainuré usagé nécessitant une réfection. Entre le béton et l’asphalte, les entreprises placent un papier kraft pour rendre indépendante la pose du matériau, ce qui évite la remontée des fissures du support et renforce l’isolation du sol. Ce type de pose facilitera les éventuelles modifications ou réfections par simple découpe et arrachage des zones à reprendre. L’« autosoudabilité » de l’asphalte assurera ensuite un raccord durable entre l’asphalte nouveau et ancien. Afin d’éviter la glissance du sol asphalté, un surfaçage à chaud est assuré généralement par talochage de sable roulé 0/4.
Pour augmenter sa rugosité, un saupoudrage à refus de gravillons 2/4 en porphyre, suivi d’un cylindrage (qui assure une bonne incrustation des gravillons avant le refroidissement de l’asphalte) peut être proposé en option. Cette technique assure la fonction antidérapante de la surface et une usure modérée des onglons.Si on ajoute à ces propriétés la facilité de nettoyage et de raclage, comparé à un béton, l’asphalte serait un bon compromis pour assurer le confort et la santé des pieds des vaches laitières.
La longévité d’un sol en asphalte est estimée à plus de vingt ans. Les engins agricoles peuvent circuler sans problème sur les aires asphaltées du bâtiment. Ce matériau étant thermoplastique, il faut éviter de laisser une charge statique au même endroit longtemps au risque de poinçonner superficiellement le matériau de quelques millimètres, sans que cela n’altère ses qualités d’étanchéité.
Entre 35 et 45 €/m²
Selon la surface commandée, le coût d’un sol en asphalte pour un bâtiment d’élevage se situe entre 35 et 45 € hors taxes le mètre carré suivant son épaisseur et la distance entre l’exploitation et la centrale de production d’asphalte (jusqu’à 400 km). Les entreprises productrices et applicatrices d’asphalte sont regroupées sous un syndicat professionnel, l’Office des asphaltes.
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