NÉE AU COEUR DE LA BRETAGNE IL Y A VINGT ANS, la société Olmix travaille dans le domaine de la valorisation des algues en nutrition et en santé animale. Au fil des ans, elle a déposé quatorze brevets. Elle réalise aujourd'hui 70 M€ de chiffre d'affaires avec 400 personnes, à partir de sept usines implantées sur tous les continents. Son activité s'étend sur soixante-dix pays. Mais curieusement, alors que son siège se trouve toujours à Bréhan (Morbihan), l'entreprise reste assez peu connue des éleveurs français. Elle a pourtant investi 50 M€ sur ce site depuis sa création. Car la région est riche de 700 espèces d'algues différentes. « Les algues offrent un potentiel encore inexploité », explique Hervé Balusson, PDG de l'entreprise. Le savoir-faire d'Olmix repose sur sa connaissance de cette richesse. Des fractions essentielles des algues sont extraites et permettent, par exemple, d'élaborer des capteurs de mycotoxines ou encore d'améliorer l'efficacité digestive ou le fonctionnement de l'immunité.
Des débouchés tant dans la santé animale qu'humaine
« Les algues peuvent avoir une influence favorable sur l'écosystème digestif, stimuler à la fois le système nerveux entérique et la myriade de récepteurs du système immunitaire qui tapissent les parois intestinales », précise le professeur Bernard Kloareg, directeur de recherche au CNRS. L'une des voies explorées réside dans le remplacement des antibiotiques par des molécules extraites des algues. Des débouchés sont potentiellement très importants, aussi bien dans le domaine de la santé animale que de la santé humaine. Les alternatives naturelles aux additifs chimiques que produit Olmix devraient intéresser les éleveurs français autant que les Asiatiques ou les Africains qui se les sont appropriées depuis longtemps.
PASCALE LE CANN
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