
Avec trois nouveaux taureaux indexés entre 600 et 1 000 kg de lait, le potentiel laitier est au rendez-vous, comme l'an dernier.
COMME POUR 2013, LA SORTIE DE CETTE ANNÉE EST SOUS LE SIGNE du potentiel laitier. Leader du millésime 2014, Carpentras, à 136 d'Isu, n'est pourtant pas le plus laitier. Mais ses 664 kg, neutre en TP (- 0,3), restent très appréciables. Il fera surtout du bien dans les plannings d'accouplement et sera apprécié de la filière fromagère avec son TB très marqué (4,6), après deux années qui ont vu passer des taureaux « dégraisseurs », comme Bibelot ou Besset (- 4,2). Cette qualité, Carpentras la doit à son père, Peissons (5,1 en TB). Les mensurations des filles de Carpentras ressemblent aussi à celles de Peissons. Elles sont grandes (118), profondes (115 en poitrine, 114 en flanc), mais d'un type plutôt laitier, normales dans leur avant-main (102 en largeur de poitrine) et péchant en musculature (78). Leur bassin est long (110), large aux hanches (113) et aux trochanters (112), mais à tendance renversée (129).
CARPENTRAS : DES MAMELLES PLUTÔT « LEFORT » SANS FAILLE
Quant aux mamelles, Carpentras a eu la bonne idée de pencher du côté Lefort, son origine maternelle. Les filles de Peissons montraient un ensemble mamelles-trayons plutôt neutre (96-99). Celles de Carpentras sont sans faille (116). Leur gros point fort : le bloc arrière avec des attaches très larges (120) et des quartiers arrière hauts (113). Les trayons (125) ne sont pas en reste, courts (73), serrés à l'avant (82) et bien orientés (106).
À 131 d'Isu, Coucou s'affirme dans un profil plus laitier (912 kg), négatif en taux (TP/TB : - 1,9/- 2,3), à l'instar de son père, Pivert. Mais il a d'autres qualités. Pour un fils de Pivert, Coucou s'en sort plutôt bien en corps (93), bassin (97) et aptitude bouchère (94). Son père est aujourd'hui crédité sur ces trois postes de piètres 74, 83 et 65. Le support maternel Ivoire (117 en corps, 112 en bassin, 120 en musculature), choisi pour supporter les défauts de mensurations et musculature de Pivert, aura parfaitement fonctionné. Ivoire (124) a aussi transmis à Coucou d'excellents aplombs (120).
Pour les mamelles, les filles de Coucou s'apparentent plus à celles des Pivert, mais un cran au-dessus. Leur pis (120) montrent, sur le papier, de réelles garanties de longévité par la qualité de l'attache avant (118) et l'équilibre remarquable (121). Les trayons sont du même acabit (121).
À 130 d'Isu, Cobalt est le plus laitier du millésime (1 015 kg), neutre en TP (- 0,4), péchant en TB (- 2,9). Le schéma Ucear désespérait d'épingler un fils d'Oublon doué du même potentiel lait (1 045 kg, n° 1 racial), le voici. Il aura fallu pour cela tester six de ses fils, Cobalt est le dernier. Bayard, le meilleur des trois déjà proposés, dépassait difficilement les 400 kg à sa sortie en 2012. Pour bénéficier du potentiel laitier de Cobalt, il faudra néanmoins lui trouver des supports solides sur leurs pattes (82). Ses filles cumulent des jarrets coudés (112) et panards (79), et une faible épaisseur du talon (114), ce qui n'est pas idéal pour des vaches qui ne demandent qu'à produire beaucoup. Avec ses origines paternelles, Oublon (109-99), et surtout maternelles, Nicotin (115-123), on pouvait espérer mieux en mamelles-trayons (93-91). Attention notamment à l'équilibre (89), l'orientation externe des trayons (90) et leur écartement (113).
À 120 d'Isu, Canyon est à l'image de son père, Orty, un taureau très peu laitier (- 12 kg), mais à taux (TP/TB : 1,4/1,4), et doué d'une excellente morphologie (124). Canyon sera apprécié pour ramener de la solidité et de l'épaisseur sur des supports laitiers qui en manquent. Ses filles sont grandes (116), très éclatées dans l'avant-main (118 en largeur de poitrine) et profondes (117/117). Les bassins sont très largement dimensionnés (124/122/122) mais à tendance renversée (123). Les aplombs sont solides (120). Quant aux mamelles, on retrouve un duo pis-trayons (107-96) plus proche malheureusement de l'origine maternelle Oublon (109-99), que de celle d'Orty (122-109).
JEAN-MICHEL VOCORET
- INDEX 2014/2 : LES GÉNOMIQUES BIEN ANCRÉS DANS LE PAYSAGE
- UN TRI SUR LES FONCTIONNELS
- LE PARI À TENIR DE LA VARIABILITÉ
- ENTOI, DES QUALITÉS MAIS UNE LIGNÉE PEU VARIABLE
- LIGNÉE FOIX, LA CAPACITÉ À TIRER LE MEILLEUR DES ACCOUPLEMENTS
- LIGNÉE DRIVER, LES UPÉRISE ET ULOZON TOUJOURS À LA POINTE
- LIGNÉE DIAMÈTRE, TROUVER LE BON COMPROMIS
- DANS LES PAS DES GRANDES RACES
- SEXAGE ET GÉNOMIQUE FRANÇAISE
- UNE OFFRE TOUJOURS AUSSI RICHE
- DUMPER SAUVE LA MISE EN LAIT
- ENCORE UN MILLÉSIME LAITIER
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