Après s'être spécialisé en élevage ou en cultures depuis 50 ans, faudrait-il aujourd'hui réapprendre la polyculture-élevage ? Ce système a-t-il de l'avenir ? C'est ce qu'a cherché à prouver le projet Casdar Cerel, mené par l'Institut de l'élevage, la chambre d'agriculture Centre Val de Loire et l'Institut de droit rural de Poitiers.
Les deux activités sont complémentaires et à défaut de redevenir polyculteur éleveur, les échanges présentent un intérêt agronomique et économique. C'est ce que démontrent les exemples d'échanges réussis entre céréaliers et éleveurs, étudiés par les experts et présentés le 31 mai 2016, à Poitiers (Vienne).À quel prix ?
Autoriser le pâturage de ses intercultures ? Semer de la luzerne pour son voisin éleveur ? « Tous les cas de figure sont possibles », ont observé les experts du projet Cerel, qui mettent en garde contre les risques juridiques en cas de mise à disposition de foncier, et ont rédigé une charte type. La valorisation financière de l'échange est une étape délicate.
Les deux parties doivent être dans la recherche d'un partenariat et non dans l'opportunisme. Le projet Cerel a développé des outils pour faciliter les échanges. Les actualités de ce projet sont disponibles en ligne sur http://idele.fr/reseaux-et-partenariats/reseaux-mixtes-technologiques/rmt-systemes-de-polyculture-elevage.html
Chacun des systèmes sera impacté par l'échange. Par exemple, le céréalier qui sème des fourrages sur quelques hectares devra calculer son coût de production et le gain agronomique. L'éleveur devra mesurer l'économie réalisée en n'achetant pas de concentré. Sur la base de ces prix, il faudra chercher un compromis, sans oublier « qu'une bonne affaire se fait à deux ».
Sophie Bergot
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