Bien que les Français ne consomment plus que 51 litres de lait liquide (1) en moyenne, les laits « spécifiques » arrivent à tirer leur épingle du jeu.
Ce mardi 17 mai, le Syndicat national des fabricants de lait de consommation (Syndilait) a présenté un bilan du marché peu réjouissant pour 2015. La production de lait de consommation a chuté de 2,4 % par rapport à l'année précédente.
Depuis plusieurs années, l'érosion de la consommation intérieure pénalise les ventes : 2,6 milliards de litres de lait ont été écoulés en grande distribution. Le déclin du petit-déjeuner dans les habitudes des Français y contribue largement. Quelques laits dits « spécifiques » tirent tout de même leur épingle du jeu, en particulier le lait de chèvre (+19 %), le lait délactosé (+13,3 %), le lait bio (+7,1 %) et les laits aromatisés (+5,6 %). Ils pèsent aujourd'hui 20 % des volumes de lait liquide.
Concurrence des pays voisins
En plus du rétrécissement du marché intérieur, la France subit la concurrence de pays voisins, comme l'Allemagne ou la Belgique, qui exportent notamment des laits de premier prix. Au total, les importations de lait de consommation ont augmenté de 12,8 % en volume entre 2014 et 2015, et la restauration hors domicile (RHD) n'y est pas pour rien, selon Giampaolo Schiratti.
Cependant, bien que dégradée de 3 %, la balance commerciale nationale reste positive : 10 % du lait de consommation français sont expédiés à l'international. Les principaux clients de la France sont européens, Espagne, Italie et Portugal en tête, mais les transformateurs perçoivent les pays émergents d'Asie et d'Afrique, « largement déficitaires en produits laitiers », comme une opportunité.
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(1) Données de consommation apparente : production - exportation + importation.
M.B.
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