Le parti conservateur de la chancelière, Angela Merkel, laissant entrevoir un soutien public de plus de 200 millions d'euros.
« Le gouvernement travaille intensément à des instruments qui puissent conduire à une détente du marché », a indiqué Christian Schmidt, le ministre allemand de l'Agriculture, dans un entretien à la presse régionale publié ce 12 mai 2016, sans toutefois s'étendre sur les instruments en question.
Christian Schmidt va convoquer le 30 mai un « sommet du lait » qui réunira les représentants de tous les acteurs du secteur : les producteurs aux abois, les laiteries et la distribution.
Répartir le fardeau
« Il est important que nous arrivions enfin à une répartition juste du fardeau le long de la chaîne de création de valeur », a plaidé le ministre, estimant que « pour le moment, seuls les agriculteurs [payaient] les pots cassés, la distribution et les laiteries continuant à bien gagner ».
Si le ministre en reste pour le moment à des considérations d'ordre général sur la nécessité de soutenir les agriculteurs, certains au sein de son parti ont mis sur la table des propositions plus concrètes.
Dans les colonnes du journal Bild jeudi, la députée Gitta Connemann, parlant au nom du groupe parlementaire conservateur au Bundestag, évoque une possible subvention de 80 millions d'euros pour le régime d'assurance des agriculteurs, une enveloppe de 150 millions d'euros de garanties publiques pour les producteurs qui seraient contraints de contracter de nouveaux crédits, ou encore des abattements fiscaux supplémentaires.
Pas de retour aux quotas
Christian Schmidt exclut en tout cas un retour aux quotas laitiers. Leur suppression a motivé nombre d'exploitants à produire plus, alors même que la demande fléchissait, conduisant à la chute des prix.
Mais « je conseille à quiconque serait tenté par de nouveaux quotas de se tourner vers le passé, a dit le ministre. En 2009, bien avant la fin des quotas, nous avons déjà eu des prix aussi bas. La gestion de l'offre doit se faire sur le marché », argue-t-il, plaidant pour « des engagements volontaires (des agriculteurs) à plafonner leur production pendant six mois ».
AFP
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