Le préfet devait rendre sa décision ce 3 mai 2016 sur le projet d'extension de 500 à 880 vaches laitières lors d'une séance du Conseil départemental de l'environnement, des risques sanitaires et technologiques (Coderst).
Dans un courrier daté du 2 mai 2016 adressé au préfet de la Somme, Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, a demandé une nouvelle enquête publique concernant l'extension de 500 à 880 vaches laitières de la ferme dite des « Mille vaches » située à Drucat (Somme) près d'Abbeville, a-t-on appris auprès du ministère.
La ministre considère que le projet de regroupement de cheptels « conduit à des modifications et augmentations substantielles de plusieurs sources de pollutions, notamment l'augmentation de la quantité d'effluents, l'impact sur les odeurs liées au stockage de fumier et de lisier ou l'impact lié au trafic routier supplémentaire ».La ministre demande une étude d'impact
L'ensemble de ces éléments « m'amènent à considérer qu'une telle augmentation d'effectifs ne peut être autorisée dans le cadre de la procédure de regroupement et doit faire l'objet d'une nouvelle procédure d'autorisation avec réalisation d'une étude d'impact et une enquête publique », ajoute Ségolène Royal.
Une première enquête sur l'extension de 500 à 880 vaches laitières de la ferme s'est soldée le 23 février par un avis favorable consultatif. Dans ses conclusions, la commission estimait que les critiques et craintes formulées par les opposants n'étaient pas véritablement fondées et ne reposaient pas sur des bases scientifiques incontestables.En attente d'explications
La capacité autorisée de l'exploitation a été ramenée à 500 en février 2013 par la préfecture. Son directeur, Michel Welter, s'est déclaré « effaré » par cette décision de la ministre. « Je suis tombé des nues, je ne comprends pas une telle décision, j'attends des explications lors du Coderst », ajoute-t-il.
Du côté des opposants, « c'est une victoire pour nous ! Madame Royal et Monsieur Le Foll ont entendu nos arguments. Il est évident que le projet d'extension induit des changements substantiels en termes d'effluents notamment, et c'est ce qui justifie cette demande d'étude d'impact, qui est un camouflet pour les commissaires enquêteurs ayant donné un avis favorable », se félicite Michel Kfourny, le président d'honneur de l'association Novissen.
AFP
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