À l'occasion de son assemblée générale, le 26 octobre, le Cniel a élu Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, qui avait démissionné de ce même poste en juillet 2015. Après les crispations récentes, les acteurs de la filière laitière montrent leur volonté d'apaisement.
Assiste-t-on à la renaissance du Cniel ? Peut-être pas encore. Mais la volonté d'apaisement est là. Après la crise, les tensions de ces dernières années et le report de son assemblée générale – qui devait initialement avoir lieu le 20 septembre dernier – l'interprofession devait impérativement renouer le dialogue entre ses différents collèges.
L'AG s'est finalement tenue le 26 octobre. Elle a désigné son président, Thierry Roquefeuil, président de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), ainsi que deux vice-présidents : Dominique Chargé, président de la FNCL (Fédération nationale des coopératives laitières) et Olivier Picot, président de la Fnil (Fédération nationale des industries laitières).
« L'interprofession laitière doit défendre les valeurs de l'ensemble des acteurs de la filière laitière française, a déclaré Thierry Roquefeuil à l'issue de son élection. Celle d'une filière exemplaire, responsable et diverse, ancrée dans les territoires. Notre défi commun est de créer plus de valeurs à chaque maillon et donner des perspectives positives aux éleveurs et aux entreprises laitières. »
Plan d'action et CVO validés
De plus, elle a validé un accord sur les pistes d'actions des prochaines années, sésame indispensable à la reconduction de la contribution volontaire obligatoire (CVO) par les pouvoirs publics pour 2017-2019.
Les « cinq grands défis » auxquels la filière veut s'atteler sont :1. Renforcer la performance économique de chaque maillon de la filière laitière, en s'appuyant sur son ancrage territorial2. Fournir les éléments nécessaires à un dialogue constructif entre tous les acteurs de la filière3. Faire la promotion du modèle français et de ses produits à l'international, en soutenant l'exportation4. Participer à une meilleure connaissance des valeurs des produits laitiers et de leur diversité : qualités nutritionnelles, sanitaires, organoleptiques et culturelles…5. Valoriser les nombreux atouts de la filière laitière française ainsi que les nombreuses démarches de progrès mises en place par l'interprofession et communiquer sur la légitimité de la filière comme acteur du développement durable.Timide ouverture à la distributionEn parallèle, l'interprofession acte une ouverture, encore timide, à la distribution et à la société civile. Ces derniers ne font pas encore partie du Cniel, mais il est prévu d'institutionnaliser des temps d'échanges et de débats avec eux. Ainsi, « il est notamment créé un “comité du commerce et de la distribution”, afin de renforcer le lien avec les acteurs de la mise sur le marché des produits pour être au plus près des clients et consommateurs et de leurs attentes », annonce le Cniel.
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