La Commission européenne prévoit que l'augmentation de la collecte de lait devrait se poursuivre en 2016. Cela continuera de peser sur les prix.
Selon les prévisions de la Commission Européenne parues le 8 mars pour l'année 2016, « la collecte laitière pourrait augmenter de près de 2 millions de tonnes ». Les prévisions font apparaître des disparités entre les États membres de l'Union européenne. En France, l'aval de la filière a fait preuve de retenue dans l'incitation des éleveurs à produire plus. Et cela devrait se ressentir. L'augmentation de la collecte devrait également être limitée en Allemagne.
En revanche, en Irlande, aux Pays-Bas et au Danemark la hausse de la production serait bien plus conséquente. Quant à l'Europe de l'Est, elle devrait observer une stabilisation de sa collecte. Cela s'explique notamment par la diminution du nombre de vaches laitières dans cette région. À l'inverse, l'Europe de l'Ouest a vu son troupeau augmenter de 1,2 % en novembre/décembre, par rapport à l'année précédente.
Un contexte favorable à la croissance
En 2015, la collecte de lait européenne a progressé de plus de 2 %. Au-delà du contexte d'arrêt des quotas, ce dynamisme s'explique par des conditions favorables au pâturage au cours du dernier trimestre 2015. De plus, certains pays européens profitent d'une quantité satisfaisante de fourrage et d'un prix de l'alimentation favorable. Les éleveurs sont incités à repousser l'arrêt des lactations et/ou l'abattage de leurs animaux.
À l'échelle mondiale, on constate une offre globale excédentaire sur le marché du lait. De même qu'en Europe, la production a augmenté aux États-Unis (+1,2 %) et en Australie (plus de 2 %). En Nouvelle-Zélande, la diminution des volumes est moins importante que celle annoncée (-1 %). Ni le niveau d'importation mondiale stable, ni la légère augmentation de la consommation domestique de ces exportateurs n'absorbent suffisamment le surplus. Ainsi, la chute des prix n'est pas interrompue.
M.B.
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