Dans un courrier envoyé le 31 août 2016 aux producteurs qui livrent leur lait à Lactalis, Emmanuel Besnier pose la question du modèle de production laitier français. « La filière devra assumer ses choix, affirme-t-il, entre une production laitière tournée vers sa seule consommation intérieure, mieux valorisée mais avec environ deux fois moins de volumes ou un modèle tourné vers les marchés extérieurs mais plus cycliques à la baisse comme à la hausse. »
Selon le dirigeant de Lactalis, le prix négocié ces dernières semaines se traduit par un écart de 45 €/1 000 l par rapport aux autres pays européens, qui fragiliserait les « 40 % de la collecte française destinée à l'exportation ». Dans son courrier, Emmanuel Besnier reconnaît que « les difficultés des éleveurs laitiers sont bien réelles ». Il indique que la revalorisation du prix du lait négocié correspond à « un soutien d'environ 150 millions d'euros en 2016 par rapport aux engagements contractuels ».
Besnier dénonce des contre-vérités
Face aux actions menées par les syndicats majoritaires à la fin de l'été, le PDG de Lactalis se défend. « Des contre-vérités ont été intentionnellement véhiculées pour faire de Lactalis l'unique responsable d'une crise qui dure depuis deux ans. » Il indique que son groupe est « l'un des seuls laitiers représentatifs à prôner et à exercer une limitation des volumes collectés » et invite à ce que « le triptyque confiance-responsabilité-respect demeure plus que jamais le socle de la relation » avec les éleveurs.
T.D.
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